Le journal Le Temps indique que Daniel D., alias Abu Ilias al-Swisri, était au centre du projet d'attentat contre le site qui compte une centaine de cuves d'hydrocarbures. Ce Genevois âgé de 25 ans, actif au sein de la mosquée du Petit-Saconnex, avait rejoint les rangs de l'EI en 2015.
Les services de renseignement américains ont averti fin août 2018 leurs homologues suisses de la menace, selon Le Temps. Dans la foulée, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a alerté Monica Bonfanti, la cheffe de la police genevoise. Des mesures ont été prises pour protéger les sites à risque du canton.
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Le SRC s'est rendu en Syrie fin janvier pour interroger les trois djihadistes suisses détenus dont Daniel D. Le djihadiste genevois, converti à l'islam en 2013 et détenu dans le Kurdistan syrien, nie avoir eu le rôle et la dangerosité qu'on lui prête.
Le quotidien croit savoir que l'attentat contre les citernes de Vernier était planifié pour fin avril ou début mai 2019, mais on ignore pourquoi le projet a finalement échoué.
Dans le 12h45, l'auteur de l'enquête, Boris Mabillard, juge que "l'importance des communications entre ceux qui étaient partis en Syrie et ceux qui étaient restés dans leur pays d'origine" a été sous-estimée. "Et là on a un terreau, une volonté de nuire qui est inquiétante". Or, en matière de terrorisme djihadiste, sans les informations provenant des services de renseignements américains, "la Suisse est aveugle est sourde", rappelle le journaliste. Il estime dès lors que le rapatriement des djihadistes suisses permettraient aux autorités de mener des enquêtes plus fouillées et d'espérer identifier de potentiels réseaux sur sol helvétique.
Le risque demeure
Interrogé dans le 12h30 de la RTS, le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia s'est dit rassuré de voir que les informations avec les services étrangers et ceux de la Confédération ont bien circulé. L'élu en charge de la Sécurité indique que concernant le groupe Etat islamique "nous ne sommes plus dans la situation qui prévalait il y a deux ans, mais il serait irresponsable de penser que Genève, avec ses institutions internationales, puissent être à l'abri d'un risque quelconque".
Constatant que la menace provenait d'un Genevois, Mauro Poggia relève que "des cas de radicalisation sont toujours possibles", mais que des mesures ont été prises pour prévenir ce risque et que l'Etat soit alerté.
cab