Il faudra une décision politique pour déterminer si l'on veut
maintenir le caractère volontaire de cours de répétition de
formation à l'étranger ou si l'on veut les rendre obligatoires,
indique le rapport. Depuis début 2005, seuls les militaires
professionnels doivent exécuter des engagements à l'étranger. Pour
ceux qui entrent dans la profession de soldat ou d'officier
professionnel, cet aspect est spécifié dans le nouveau contrat de
travail.
Une mini-armée pour la promotion de la paix
Le DDPS et la direction de l'armée entendent mettre sur pied
d'ici 2008 une mini-armée de 500 personnes pour des engagements à
l'étranger. Celle-ci oeuvrerait en faveur de la promotion de la
paix. Jusqu'en 2008, il s'agit donc de trouver les cadres
nécessaires et d'assurer la durabilité de l'opération, quitte à
créer un système d'incitation pour arriver au contingent.
Ces propositions sont tirées d'un rapport intermédiaire du
Département fédéral de la défense (DDPS) présenté aux commissions
de sécurité du Parlement, publié récemment sur internet et dont des
extraits ont paru samedi dans le quotidien zurichois
«Tages-Anzeiger».
Des soldats aussi aux frontières?
Le DDPS envisage aussi d'envoyer les soldats qui effectuent leur
armée en un bloc comme renforts à la frontière. Ceux-ci pourraient
tout à fait servir de renforts à la frontière, selon le Département
de la défense, qui confirme une information publiée par la «NZZ am
Sonntag».
Il est prévu de créer des patrouilles mixtes de gardes-frontière
et de soldats. Seuls les soldats ayant suivi une formation spéciale
pourraient être envoyés à la frontière. La date de création de ces
patrouilles et le nombre de soldats incorporés ne sont pas connus.
L'envoi de soldats à la frontière réduirait aussi les coûts. Les
soldats de milice sont nettement moins chers que des policiers
militaires professionnels ou des gardes fortification, a précisé le
porte-parole.
Ce rapport contient aussi un premier bilan des expériences faites
avec la nouvelle Armée 21 et de la consolidation de cette réforme
introduite en janvier 2004. Le rapport définitif devrait être
présenté par le Conseil fédéral au Parlement à la fin 2007.
ats/suh
Des effectifs réduits avec Armée XI
L'armée suisse est une armée de milice: chaque citoyen est tenu de suivre une école de recrues de 18 ou 21 semaines, selon l'incorporation.
Le soldat suivra ensuite une formation (cours de répétition) de 19 jours par an pendant six ou sept ans.
Avec la dernière réforme Armée 21, l'effectif de l'armée a été considérablement réduit. Elle compte 120'000 hommes en service actif, plus une école de recrue (environ 20'000 hommes) et 80'000 réservistes. Avant la réforme, cet effectif dépassait les 500'000 hommes.