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Doris Leuthard en pole position

Doris Leuthard sur les traces de Joseph Deiss
Doris Leuthard sur les traces de Joseph Deiss
La démission surprise de Joseph Deiss semble ouvrir la voie royale à l'entrée de Doris Leuthard au Conseil fédéral. Mais d'autres noms de candidats potentiels circulent déjà, comme ceux du Fribourgeois Urs Schwaller ou du Valaisan Jean-Michel Cina.

Officiellement, le PDC va mettre sur pied une commission chargée
de recruter les papables. Celle-ci fixera des critères et un
calendrier pour le choix des candidats. A priori, aucune formation
ne conteste pour l'heure le droit des démocrates-chrétiens à
occuper le siège du bilingue Joseph Deiss.



En revanche, la Suisse romande ne pourra que difficilement exiger
l'élection d'un des siens. Avec Pascal Couchepin et Micheline
Calmy-Rey, elle occupe déjà deux des sept sièges. Pour le Tessin,
les chances devraient être tout aussi maigres, malgré les
revendications exprimées dans le canton.

L'argument femme

Le droit des femmes à être représentées par plus d'une seule
conseillère fédérale risque en revanche de peser lourd dans la
balance. En marge des démarches officielles, les avis des
observateurs convergent tous sur la probabilité d'une désignation
de la présidente du parti, Doris Leuthard.



La conseillère nationale argovienne de bientôt 43 ans a réussi à
redorer le blason d'un parti mis à mal par une suite d'échecs
électoraux et la destitution de la conseillère fédérale Ruth
Metzler. «Doris Leuthard serait une candidate exceptionnelle»,
assure ainsi la conseillère nationale fribourgeoise Thérèse
Meyer.



Même les Verts soutiennent l'idée de l'élection de l'avocate au
gouvernement, en vue en tout cas d'y augmenter la part de femmes.
Néanmoins, une élection de Doris Leuthard pourrait se révéler
néfaste pour le PDC, qui perdrait son icône à une année et demie
des élections fédérales.

Les autres papables

Le parti va sans doute présenter plusieurs candidats sur son
ticket pour la succession de Joseph Deiss. Le conseiller aux Etats
et chef du groupe PDC aux Chambres fédérales Urs Schwaller, 53 ans,
pourrait y figurer. Il pourrait en tout cas faire valoir son
expérience d'homme d'exécutif, puisqu'il a siégé au Conseil d'Etat
fribourgeois pendant douze ans.



Autre nom cité, celui du conseiller d'Etat valaisan Jean-Michel
Cina, bientôt 43 ans. Il a occupé un siège au Conseil national de
1999 à 2005 et a même été président du groupe parlementaire PDC
pendant deux ans et demi avant Urs Schwaller. C'est sous son règne
que Ruth Metzler a été éjectée.



Les spéculations portent également sur le conseiller aux Etats
Bruno Frick (SZ). Ce dernier avait déjà tenté sa chance lors de
l'élection de Joseph Deiss. Mais le parti national n'avait pas
retenu sa candidature pourtant prônée par la section
schwytzoise.



ats/nr

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Doris Leuthard en bref

Doris Leuthard est née le 10 avril 1963 à Merenschwand/AG.

Après des études à l'université de Zurich, elle obtient en 1991 le brevet d'avocate dans le canton d'Argovie.

Entre 1997 et 2000, elle siège au Grand Conseil d'Argovie.

En 1999, elle devient conseillère nationale.

De 2001 et 2004, elle est vice-président du PDC. Elle accède à la présidence du PDC suisse en 2004.

Une autre femme dans la course

Un autre nom de femme apparaît dans les discussions qui animent les couloirs du Palais, celui de la conseillère d'Etat fribourgeoise Isabelle Chassot.

La présidente de la conférence des directeurs cantonaux de l'instruction n'a toutefois jamais siégé aux Chambres fédérales.

Mais elle n'y est pas une inconnue, puisqu'avant d'entrer au gouvernement fribourgeois, elle a oeuvré comme conseillère personnelle des anciens conseillers fédéraux Arnold Koller et Ruth Metzler entre 1995 et 2001.