Pour la première fois depuis longtemps, le temps passé devant le
petit écran a diminué en 2005 dans tout le pays. Il faudra
toutefois attendre pour savoir s'il s'agit d'un renversement de
tendance ou simplement d'une «année de transition» sans événement
sportif majeur, a indiqué jeudi Manuel Dähler, chef du Service de
la recherche de SSR SRG idée suisse.
Près de trois quarts des Helvètes enclenchent leur poste chaque
jour. Les habitants de la Suisse italienne sont les téléspectateurs
les plus assidus: ils passent 175 minutes par jour devant leur
poste, soit trois minutes de moins qu'en 2004.
La SSR toujours en tête
Romands et Alémaniques regardent quant à eux la télévision
durant respectivement 171 et 147 minutes (- 2 et - 1 minutes). La
baisse est notamment sensible chez les enfants et les jeunes de
moins de 25 ans.
Dans les trois régions linguistiques, les chaînes de la SSR
arrivent en première position, en particulier le soir. En Suisse
romande, les deux chaînes de la TSR enregistrent une part de marché
moyenne de 31,7% (+ 1,3%), voire 38,1% dans la tranche 18h00 23h00.
Les principales concurrentes sont TF1, avec 16,9% (+ 0,4%), France
2 avec 9,4% (- 0,4%) et M6 avec 8,9% (- 0,2%). La part de marché
des chaînes privées suisses atteint quant à elle 0,5%.
Outre-Sarine, les chaînes de la télévision alémanique DRS
totalisent 33,4% de parts de marché. Les télévisions étrangères
sont plus nombreuses, mais aucune ne dépasse 7,5%. Les chaînes
privées totalisent pour leur part 4,1% des parts de marché (+
0,1%).
La radio partout
Si la télévision est le média qui enregistre les durées
d'utilisation les plus longues, la radio est celui qui touche le
plus grand nombre. Au total, 91% des Suisses l'ont écoutée tous les
jours l'an dernier, soit 0,6% de moins qu'en 2004. La durée moyenne
de l'écoute s'est montée à 103 minutes (- 2 minutes). Les Romands,
eux, se sont branchés durant 99 minutes par jour, selon la
recherche de la SSR.
Les chaînes de la Radio Suisse Romande (RSR) sont en tête,
totalisant plus de la moitié (55%) des parts de marché, dont 41%
pour La Première. La part de marché des radios privées atteint 23%
et celle des chaînes étrangères 13%.
Internet tisse sa toile
Quant à internet, il poursuit une progression constante en
Suisse. Pas moins de 62% de la population dispose d'une liaison
privée et 66% des Helvètes âgés de plus de quinze ans ont «surfé»
sur le web en 2005, soit une hausse de quatre points par rapport à
2004 et de quinze points depuis 2001.
Les hommes (73%) sont plus nombreux à «surfer» sur la toile que
les femmes (59%), avec une pointe de 93% des jeunes hommes dans la
tranche 15-24 ans. La majorité des Suisses (58%) «surfent» sur la
toile à leur domicile, alors que 40% le font depuis leur lieu de
travail ou d'études.
ats/cab
Google incontournable
Comme en 2004, le site le plus consulté en Suisse a été le moteur de recherche google.ch, avec 2,1 millions de «visiteurs uniques» par mois, soit 600'000 de plus qu'en 2004.
Il est suivi par le portail bluewin.ch (1,45 million).
En Suisse romande, la page des médias la plus consultée est tsr.ch (60'000 visites par jour et près de 10 millions de pages lues chaque mois), suivie par romandie.com, lematin.ch et rsr.ch.
Chaque «visiteur unique» n'est comptabilisé qu'une fois, même s'il se connecte sur le site à plusieurs reprises.
Seuls sont pris en compte les internautes qui «surfent» sur la toile depuis leur domicile.
Recherches séparées de la SSR
Le service de la recherche de la SSR SRG idée suisse a présenté jeudi à Berne pour la dernière fois les chiffres de l'audience des médias électroniques en Suisse.
Cette entité de la SSR deviendra dans les prochains mois une fondation indépendante baptisée mediapulse.
Dans le cadre de la nouvelle loi sur la radio-télévision, il est prévu de transférer le service de la recherche de la SSR et ses employés vers mediapulse.
Les prix et les prestations de mediapulse resteront les mêmes que ceux du service de la recherche.
La nouvelle fondation sera placée sous la surveillance du Département fédéral de l'environnement, des transports de l'énergie et de la communication (DETEC).