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Après Deiss: plus que deux Romands à Berne?

Doris Leuthard fait déjà la une de nombreux quotidiens.
Doris Leuthard fait déjà la une de nombreux quotidiens.
Les Romands ne seront sans doute plus que deux au Conseil fédéral après le départ de Joseph Deiss. La présence actuelle de trois francophones constitue une exception. Le Tessin est en général aussi représenté.

La conseillère nationale Doris Leuthard semble être la mieux
placée pour succéder à M. Deiss. L'élection de l'Argovienne
porterait ainsi clairement à cinq le nombre des conseillers
fédéraux alémaniques, en plus des Zurichois Moritz Leuenberger et
Christoph Blocher, du Bernois Samuel Schmid et de l'Appenzellois
Hans-Rudolf Merz.



Les noms du conseiller aux Etats fribourgeois Urs Schwaller et du
conseiller d'Etat valaisan Jean-Michel Cina circulent aussi. Issus
de cantons bilingues, ils parlent bien le français mais sont
considérés officiellement comme des germanophones.



Egalement fribourgeois, le bilingue Joseph Deiss, qui s'exprime
régulièrement en allemand, est par contre classé dans les
francophones. Idem des ministres Pascal Couchepin (Valais) et
Micheline Calmy-Rey (Genève).

Trio romands rares

Le Conseil fédéral sous sa forme actuelle compte donc trois
Romands, une constellation inhabituelle. Il faut en effet remonter
à 1960 pour retrouver pareil cas de figure, avec le Neuchâtelois
Max Petitpierre, le Vaudois Paul Chaudet et le Fribourgeois Jean
Bourgknecht.



Sans être la norme, la présence de trois Latins - soit deux
francophones et un italophone - est plus fréquente. Pascal
Couchepin, la Genevoise Ruth Dreifuss et le Tessinois Flavio Cotti
formaient un tel trio jusqu'au départ en 1999 du prédécesseur de M.
Deiss. On retrouve cette configuration cinq autres fois à partir de
1848.



Il est arrivé à cinq reprise depuis cette date que le gouvernement
réunisse cinq Alémaniques et deux Romands, sans Tessinois. Cela a
notamment été le cas entre 1973 et 1986: le Neuchâtelois Pierre
Graber et le Vaudois Georges-André Chevallaz, puis leurs
successeurs Pierre Aubert et Jean-Pascal Delamuraz ont été les
seuls à parler français pendant cette période.

Cause féminine

La constellation cinq germanophones/un francophone/un italophone
la plus récente remonte aux années 1960. Auparavant, un tel duo
avait déjà été enregistré trois fois. A une reprise, le Conseil
fédéral n'a compté qu'un Latin: le Neuchâtelois Eugène Borel a été
le seul de 1875 à 1881 à ne pas s'exprimer dans la langue de
Goethe.



L'élection de Doris Leuthard contenterait toutefois les partisans
de deux femmes au Conseil fédéral. De nombreuses voix se sont
élevées en ce sens après l'éviction de Ruth Metzler en décembre
2003. Son élection, en 1999, avait permis pour la première fois à
un duo féminin, également composé de Ruth Dreifuss, de siéger au
gouvernement.



agences/st

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Pas de règle fixe

- Il sera difficile pour les Romands d'exiger le maintien de trois sièges francophones après le retrait de Joseph Deiss.

- Bien que la présence de deux conseillers fédéraux latins voire francophones ne soit guère contestée, la répartition entre les langues des sept fauteuils gouvernementaux n'est pas écrite noir sur blanc.

- La constitution fédérale se contente d'indiquer que «les diverses régions et les communautés linguistiques doivent être équitablement représentées». Cette disposition a été introduite en 1999 dans la charte fondamentale.

- Dans le même temps, la clause cantonale, qui empêchait l'élection de deux ministres du même canton, a été abolie. Moritz Leuenberger et Christoph Blocher, tous les deux zurichois, sont les premiers à avoir profité de l'abandon de cette restriction.