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Un Suisse sur cinq vit dans un ménage avec des arriérés de paiement

Les familles sont particulièrement touchées par les dettes. [AP/Keystone - Christof Stache]
Près d'un citoyen suisse sur cinq vit dans un ménage ayant au moins une dette, selon l'OFS / Le 12h30 / 2 min. / le 18 février 2020
Arriérés de paiement, leasings ou hypothèques, plus de 40% de la population suisse vivait en 2017 dans un ménage avec au moins une dette. Les familles nombreuses, les chômeurs et les étrangers sont les plus touchés.

Les arriérés de paiement constituent le type de dette le plus fréquent. Près d'une personne sur cinq est touchée, selon une enquête sur les revenus et conditions de vie réalisée par l'Office fédéral de la statistique et publiée mardi.

Les impayés ou retards de paiement d'impôts et de primes assurances sont les plus courants. Ils touchent respectivement 9,9% et 7,3% de la population. Mais les arriérés peuvent également concerner le loyer, les intérêts hypothécaires, les remboursements de crédits, les pensions alimentaires, les factures d'eau, d'électricité, de gaz, de chauffage, de télécommunications ou autres.

Les familles plus touchées

Les familles (25%) sont plus touchées que les ménages sans enfant (11%). Et plus d'un tiers des personnes vivant dans une famille monoparentale ont été confrontées à au moins un arriéré de paiement pendant les 12 mois précédents.

Après les arriérés de paiement, ce sont les leasings pour véhicule (14,6%) qui constituent les dettes les plus fréquentes. Viennent ensuite les dettes auprès de la famille ou d’amis (10,3%) et les petits crédits ou crédits à la consommation (9%).

ats/ebz

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Un chômeur sur quatre poursuivi

Au total, 42,5% de la population vivent dans un ménage avec au moins un type de dette, 18,4% avec au moins deux et 8% avec au moins trois. Cette dernière catégorie est plus présente dans les cantons romands et le Tessin qu'en Suisse alémanique. Les familles avec au moins trois enfants (17%), les chômeurs (15%) ou les étrangers (13%) sont les plus touchés.

Ce sont également ces trois catégories qui font le plus souvent l'objet d'une procédure de poursuite. Dans l'ensemble, 7,6% des ménages comptent au moins une personne visée par une poursuite ou un acte de défaut de bien. Plus d'un chômeur sur quatre est dans cette situation, de même que 23,8% des étrangers et 18,3% des familles nombreuses.

Tendanciellement, les jeunes sont plus nombreux à s'offrir quelque chose qu'ils ne peuvent pas se permettre que leurs aînés. Et un röstigraben peut de nouveau être observé: les Romands sont deux fois plus nombreux à succomber à leurs envies que les Alémaniques.