L'embellie est due pour moitié à une progression des recettes et pour moitié à un recul des dépenses. Les recettes supplémentaires proviennent avant tout de l'impôt anticipé (+1,3 milliard) et de l'impôt fédéral direct sur le bénéfice des entreprises (+500 millions). Le produit de la TVA est en revanche resté de 900 millions inférieur aux attentes.
Les dépenses ont diminué de 900 millions, par rapport au budget, ce qui correspond à la moyenne des dernières années. Les sommes consacrées à la prévoyance sociale et à la sécurité, en particulier, ont été moins élevées que prévu, de respectivement 600 et 300 millions.
Un demi milliard de recettes extraordinaires
L'argent dévolu à la migration a fléchi en raison de la baisse du nombre des demandes d'asile. Les dépenses d'armement ont aussi reculé. Seules les dépenses liées à la fiscalité ont augmenté de 300 millions car l'augmentation des recettes de la Confédération entraîne la hausse des parts qui reviennent aux cantons.
Au final, les recettes se montent à 74,5 milliards (73,6 milliards au budget). Les dépenses s'inscrivent à 71,4 milliards (72,3 milliards).
Les recettes extraordinaires se sont montées à 541 millions. Elles découlent de la vente aux enchères de licences de téléphonie mobile 5G (376 millions), d'amendes prononcées par la Commission de la concurrence (139 millions) et de la liquidation concordataire de Swissair (25 millions). Si l'on prend en considération ces recettes extraordinaires, l'excédent au compte 2019 atteint 3,6 milliards.
ats/asch
Toujours pessimiste
Le gouvernement peint régulièrement le diable sur la muraille en matière de budget. Depuis 2007, seul l'exercice 2014 a clos sur un résultat légèrement inférieur aux prévisions budgétaires. L'an dernier, la Confédération a dégagé un excédent ordinaire de 2,9 milliards au lieu des 300 millions budgétés. En 2017, le trou prévu de 250 millions s'est transformé en excédent de 2,8 milliards.
Pour l’exercice 2021, un excédent structurel de 1,1 milliard est attendu.