Bien que le comité ait réuni les 50'000 signatures nécessaires pour un référendum, la collecte se poursuivra jusqu'à l'expiration du délai, a indiqué mercredi le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA). Le PS et les Verts sont également derrière le texte. Le peuple pourrait se prononcer le 27 septembre.
"Un chèque en blanc de 24 milliards"
Le Parlement a approuvé en décembre dernier à une large majorité l'acquisition de nouveaux jets. Il autorise le Conseil fédéral à dépenser jusqu'à six milliards de francs pour cet achat.
Mais pour les opposants, ce n'est qu'une demi-vérité. "L'exploitation, la maintenance et les mises à niveau coûteront six milliards pour chacun de ces postes, soit au total un chèque en blanc de 24 milliards, soit le plus gros projet d'armement de tous les temps pour la Suisse", expliquent-ils.
Le comité référendaire est convaincu qu'il faut des avions pour la police du ciel. Mais pour cela, les F/A-18 actuels et des avions légers ainsi qu'une meilleure défense anti-aérienne suffiraient, selon eux.
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Vote sur le principe
L'achat de nouveaux avions de combat est soutenu par une alliance réunissant l'UDC, le PLR, le PDC, les officiers et les organisations économiques. "Sans armée de l'air, l'armée est dans l'incapacité de remplir sa mission. Un non aux avions revient à dire non à l'armée", estime l'alliance.
Le peuple ne votera ni sur le modèle d'avion ni sur leur nombre, mais uniquement sur le principe de l'achat. Actuellement, on en est à la phase d'évaluation. Quatre jets ont été évalués l'année dernière à Payerne (VD) pour remplacer les 26 Tiger et les 30 F/A-18 de l'armée.
ats/jfe
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