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Les Suisses fument de moins en moins

fumée
Quelque 30% des Suisses fumaient en 2005, contre 33% quatre ans auparavant
Les Suisses fument moins, notamment grâce aux campagnes de prévention, se réjouit vendredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). En 2005, 30% de la population fumait, contre 33% quatre ans plus tôt.

Chez les 14-19 ans, se félicite l'OFSP, la proportion de fumeurs
est même passée de 31% à 25% en cinq ans (cf.
encadré)
. Fort de ce constat, l'Office de la santé
publique a baptisé sa nouvelle campagne «Bravo !».



Présentée vendredi à Berne, cette campagne démarre ces jours avec
des spots télévisés et des affiches. Elle s'adresse à tous ceux qui
s'engagent à renoncer au tabagisme dans le domaine du sport, dans
les écoles, les transports publics, les restaurants et sur le lieu
de travail.

"Bravo!"

"Le message du logo "Bravo!" veut montrer que l'on peut toujours
apprendre: moins de fumée, c'est plus de vie", a relevé Thomas
Zeltner, le directeur de l'OFSP. La campagne, qui démarre en mai,
va féliciter les classes qui ont banni la fumée de l'école, les
entreprises qui offrent des lieux de travail sans fumée, ainsi que
les clubs de sport, les services publics et les restaurants
non-fumeurs.



Le programme de prévention du tabagisme lancé en 2001 et prolongé
jusqu'en 2007 par le Conseil fédéral porte ses fruits, s'est
félicité Thomas Zeltner. L'objectif reste un pourcentage de 20 à
25% de fumeurs.

Suisse sans fumée ?

«Nous ne voulons pas une Suisse sans fumée, le but n'est pas la
consommation zéro», a précisé M. Zeltner. Le directeur de
l'OFSP s'est dit opposé à toute réglementation pour les locaux
privés et à toute discrimination des fumeurs. «Fumer ne doit pas
devenir un motif de licenciement», a-t-il par exemple
souligné.



Les ventes de cigarettes ont quant à elles baissé de 10% entre
2001 et 2005. Thomas Zeltner n'a pas voulu se prononcer sur une
éventuelle nouvelle hausse du prix du paquet, renvoyant à la
compétence du Département fédéral des finances dans ce domaine.
Néanmoins, il relevé que les hausses de prix ont un impact sur la
consommation et qu'elles sont dès lors «souhaitables».

Entreprises sollicitées

Les assureurs maladie de santésuisse et le Secrétariat d'Etat à
l'économie (Seco) vont participer à une action "lieu de travail
sans fumée".



Les entreprises en lice auront trois ans pour bannir la fumée des
lieux de travail. En outre, des prix d'une valeur totale de 50'000
francs récompenseront les plus méritantes. On compte déjà 153
entreprises inscrites, d'après Santésuisse.



Agences/sn

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Baisse chez les jeunes

Les fumeurs quotidiens - ceux qui fument en moyenne 16 cigarettes par jour - ne représentent plus que 21% de la population en 2005, contre 24% en 2001.

Parallèlement, la part des ex-fumeurs est passée de 19% à 21%, alors que la catégorie des fumeurs occasionnels - avec une dizaine de cigarettes en moyenne par semaine - a pratiquement stagné à 9%.

Les jeunes en particulier fument moins qu'auparavant: le pourcentage des fumeurs chez les 14-19 ans est passé de 31% en 2001 à 25% en 2005.

Toutefois, c'est dans la tranche d'âge de 20 à 24 ans que la proportion de fumeurs est la plus importante: 30% en 2005, contre 28% en 2001.

Les fumeurs représentent 13% des 14-19 ans, contre 16% en 2001. Leur part se maintient à un niveau bas dans la catégorie des 55-65 ans avec 16% l'an dernier, contre 18% en 2001.

Près d'un tiers des fumeurs, de tout âge, affirment avoir envie d'arrêter dans les six mois. Ces chiffres se basent sur une enquête menée auprès de 10'000 personnes.

Plus de fumeurs chez les "manuels"

De manière générale, la proportion de fumeurs varie en fonction du niveau de formation.

Ils sont 19% dans la catégorie des formations supérieures, contre 24% dans les formations "moyennes" et 28% dans les formations moins poussées.

Cette différence se retrouve dans les écoles: 9% des gymnasiens sont des fumeurs quotidiens, contre 22% de ceux qui suivent les écoles professionnelles.