Jérôme Valcke est accusé de corruption passive, de gestion déloyale multiple et qualifiée et de faux dans les titres, précise le MPC dans un communiqué, en soulignant que les faits poursuivis ne sont plus qualifiés d'escroquerie.
L’enquête a révélé que l'ex-cadre de la FIFA a obtenu des avantages qu'il ne devait pas obtenir de la part de ses deux co-accusés. L'accusation concernant la gestion déloyale découle du fait que Jérôme Valcke n’a pas annoncé les avantages qu'il a obtenus à la FIFA. Il n'a donc pas respecté ses devoirs et s'est enrichi de manière illégale.
Le président du PSG et patron du groupe de télévision beIN Media Nasser Al-Khelaïf et le troisième prévenu, actif dans le domaine des droits sportifs mais dont le nom n'a pas été révélé, sont accusés pour leur part d'instigation à la gestion déloyale qualifiée commise par Jérôme Valcke. L'homme d'affaires est également accusé de corruption passive.
Les droits médiatiques des Coupes en question
Ces accusations concernent le contexte de l'attribution des droits médiatiques de différentes Coupes du monde de football et Coupes des confédérations de la FIFA. Le Ministère public de la Confédération a ouvert une procédure contre Nasser Al-Khelaïfi et Jérôme Valcke pour corruption privée en mars 2017.
Dans le cadre de cette affaire, une enquête de la RTS publiée en octobre dernier en collaboration avec d'autres médias avait révélé un document jusque-là confidentiel du Ministère public de la Confédération montrant comment une villa en Sardaigne a pu influencer l’attribution des droits TV pour les Coupes du monde de football 2026 et 2030.
Ces nouvelles découvertes du réseau European Investigative Collaborations (EIC), dont la RTS et Tamedia sont membres en Suisse, plaçaient le président du Paris Saint-Germain (PSG) au centre de ce dispositif aux côtés de Jérôme Valcke alors secrétaire général de la FIFA. Le document en question orientait l’affaire vers les moyens employés par le Qatar. Ils suggèraient que l’émirat n’a pas seulement acheté la Coupe du Monde, mais aurait aussi payé pour la conserver.
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oang avec ats
Autre procédure en cours contre Jérôme Valcke
Jérôme Valcke, ex-bras droit de Sepp Blatter, fait également l'objet d'une autre procédure pénale ouverte par le MPC en mars 2016. Toujours pendante, elle concerne notamment son implication dans un système de revente de billets au Mondial 2014.
Licencié en janvier 2016, Jérôme Valcke a été suspendu 12 ans par la FIFA de toute activité liée au football.