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L'UDC n'est pas la bienvenue à Bassecourt

Bassecourt craint des débordements comme ici à La Chaux-de-Fonds
Bassecourt craint des débordements comme ici à La Chaux-de-Fonds
L'UDC Suisse ne pourra pas tenir son assemblée extraordinaire à Bassecourt, dans le Jura. Craignant des heurts lors de manifestations, la commune est revenue sur sa décision de louer sa salle des fêtes.

Les autorités communales de Bassecourt (3300 habitants) avaient
accepté de louer une salle de 700 places à l'UDC au nom de la
liberté d'expression, estimant que chaque parti politique a le
droit de se réunir. Mais devant le déploiement policier jugé
indispensable pour assurer le déroulement de la manifestation,
elles ont fait volte-face.

Bassecourt estime tout simplement ne pas être en mesure de gérer
cette manifestation. «La dimension de notre village ne nous permet
pas d'assumer les débordements que cette assemblée ressentie comme
une provocation par les opposants au parti UDC ne manqueront pas de
générer», écrit jeudi le Conseil communal dans un communqué.



Rappelons que Christoph Blocher avait été accueilli par des huées
au Marché-Concours de Saignelégier et qu'une réunion de l'UDC à La
Chaux-de-Fonds avaient également provoqué des troubles en 2005
(voir les liens vidéo et audio ci-dessous).

Une première

Les autorités ne voulaient pas que Bassecourt se transforme en
un camp retranché. Le gouvernement jurassien avait prévu de faire
appel à d'autres polices cantonales. «La sécurité des citoyens de
notre commune est prioritaire à tout autre engagement». Elles ont
donc annulé la location de la salle pour le 30 septembre.



«C'est la première fois qu'une commune nous refuse une salle pour
ces motifs», a affirmé vendredi Simon Glauser, du service de presse
de l'UDC. Mais le parti ne baisse pas les bras pour autant. «Nous
souhaitons que l'assemblée des délégués puisse malgré tout avoir
lieu dans le canton du Jura», a ajouté M. Glauser.



ats/sun

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L'UDC fait appel au gouvernement

Le secrétaire général de l'UDC Suisse Gregor Rutz a transmis un courriel vendredi au gouvernement jurassien pour lui faire part de la déception de l'UDC et lui demander s'il existe des possibilités d'intervenir, a expliqué à l'ATS le porte-parole du gouvernement Pierre-Alain Berret.

Le gouvernement se penchera sur cette requête lors de sa séance hebdomadaire mardi.

«Mais la marge de manoeuvre sera faible dans la mesure où la décision de louer une salle appartient aux autorités communales», a précisé Pierre-Alain Berret.

Le Jura ne dispose pas de salle cantonale et très rares sont les communes susceptibles d'accueillir en un lieu plus de 700 personnes.