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Le PS s'engage pour une économie "sociale"

Le programme vise "la démocratisation de l'économie"
Le programme vise "la démocratisation de l'économie"
Le PS a adopté samedi son nouveau programme économique qui préconise une gestion sociale et écologique du capitalisme, avec le plein emploi en ligne de mire. Le parti à la rose veut aussi un 3e conseiller fédéral de gauche.

Sur les quelque 220 délégués présents à l'assemblée générale à
Delémont, cinq seulement ont refusé le document. En entérinant ce
programme, les socialistes ont voulu montrer que l'économie était à
nouveau un élément central de leur politique. Le document aborde le
défi à relever pour concilier croissance et économonie de marché
avec développpement de la société et environnement par le biais de
garde-fous.

La discussion a duré trois heures, l'aile gauche du parti
contestant plusieurs points du document de 200 pages. Certains
délégués ont exprimé leur malaise devant l'absence de critiques du
système en place ou ont regretté que des chapitres fassent à leurs
yeux l'éloge de l'économie de marché.



D'autres souhaitaient davantage de détails sur la croissance
économique défendue par le comité directeur ou la concurrence. Au
total, ce sont près de 250 propositions d'amendements émanant des
sections qui ont été débattues, la plupart portant sur des
formulations. Le point de vue du comité directeur l'a emporté dans
la plupart des cas.

Programme pour 10 ans

«Le PS s'engage en faveur d'une politique économique qui donne
davantage de poids au pôle écologique et à l'Etat social», a
expliqué le conseiller national Jean-Noël Rey en présentant ce
programme. Et le Valaisan de relever que ce document veut placer
l'individu au centre des préoccupations économiques.



En prenant comme objectif central le plein emploi, le PS veut
renverser la «logique néo-libérale qui fixe la rentabilité du
capital au centre des préoccupations». Pour l'ancien patron de La
Poste, il faut redonner aux salariés le pouvoir de leurs ambitions
pour assurer la pérennité des emplois.



Ce programme, qui se veut pragmatique et fédérateur, défend la
démocratisation de l'économie et l'égalité des droits entre les
hommes et les femmes. Il définit les lignes directrices du PSS pour
les dix prochaines années.

Plaidoyer de Calmy-Rey

La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a plaidé samedi en
faveur de la contribution d'un milliard que la Suisse a promise aux
dix nouveaux membres de l'Union européenne (UE).



La votation populaire qui se dessine ne sera pas aisée à
remporter, a estimé la cheffe du Département fédéral des affaires
étrangères (DFAE). La ministre a relevé que les progammes d'aide
aux pays partenaires en Europe de l'Est et dans le sud Caucase
seraient en danger en cas de refus populaire.



ats/sn

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3e Sage "de gauche" et mots d'ordre

Le président du Parti socialiste suisse Hans-Jürg Fehr revendique un troisième siège au Conseil fédéral pour la coalition rose-verte, à un peu plus d'une année des élections fédérales de 2007.

"Nous voulons devenir le parti politique le plus fort", a lancé samedi Hans-Jürg Fehr devant l'assemblée des délégués du PS à Delémont.

Globalement, les coalitions roses-vertes se sont renforcées dans les législatifs et les exécutifs cantonaux alors que celles des partis gouvernementaux de droite ont faibli depuis deux ans et demi, a relevé le président du PS.

Pour atteindre ce but, le PS va continuer de mener campagne afin de remporter des votations populaires fédérales. Il va ainsi s'engager pour combattre notamment les révisions de la loi sur l'asile et de la loi sur les étrangers soumises à votation le 24 septembre prochain.

Le PS défendra aussi à cette date l'initiative COSA, qui prévoit de verser les bénéfices de la Banque nationale suisse (BNS) à l'AVS.

Enfin, le PS a également annoncé son soutien à l'initiative populaire pour l'interdiction d'exporter du matériel de guerre lancée par le GSsA, qui sera lancée mardi prochain.

Le soutien des Verts et d'Unia

Réunis eux aussi samedi, les Verts se sont clairement prononcés à Lausanne en faveur de l'initiative COSA sur les bénéfices de la BNS pour l'AVS soumise le 24 septembre au peuple, par 89 oui, 14 abstentions et aucun non.

Les délégués écologistes se sont aussi prononcés à l'unanimité (104 voix) contre les lois révisées sur l'asile et les étrangers qui seront soumises à votation à l'automne. Ils n'ont pas caché leur hostilité aux «lex Blocher». Le conseiller fédéral UDC a été qualifié de «menteur».

Les délégués du syndicat Unia, rassemblés samedi à Berne, ont prôné les mêmes mots d'ordre que Les Verts. Ils ont en plus affirmé leur soutien à l'unanimité à l'initiative pour une caisse maladie unique.