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GastroSuisse ne veut pas interdire la fumée

Cigarette et restaurants, bientôt un vieux souvenir?
Cigarette et restaurants, bientôt un vieux souvenir?
"Les Suisses ne veulent pas des restaurants sans fumée", titre "Le Matin dimanche", citant le directeur de GastroSuisse Florian Hew, interviewé par le quotidien. Celui-ci dénonce la polémique autour de cette question.

L'opposition de GastroSuisse à une interdiction de fumer dans
les établissements publics est confirmée "à une très grande
majorité" de la conférence des présidents cantonaux. Selon la
branche, il n'est en tout cas pas nécessaire de légiférer au niveau
cantonal.



Si une réglementation devait s'avérer inévitable, seule une
solution nationale serait acceptable pour les cafetiers,
restaurateurs et hôteliers, déclare dans une interview au "Matin
dimanche" le directeur de GastroSuisse Florian Hew.

Ton polémique des médias

Celui-ci dénonce aussi le ton polémique qu'emploient trop
souvent les médias pour traiter ce sujet. Notamment en ce qui
concerne le lien obligatoire qui est effectué entre le monde de la
gastronomie et les décès dus à la cigarette.



Mais sur le fond, l'organisation défend la liberté pour ses
membres de décider eux-mêmes la politique de leur établissement en
matière de fumée.



En cas de réglementation nationale, comme le demande une
initiative du conseiller national Felix Gutzwiller (PRD/ZH),
GastroSuisse demanderait une législation séparée, de longs délais
transitoires et la garantie que la réglementation s'applique à
toute forme de gastronomie, sans exception aucune.

Des locaux fumeurs

Des locaux fumeurs devraient en outre être autorisés, selon
F.Hew. Pour appuyer sa position, GastroSuisse s'appuie sur ses
propres sondages qui contredisent ceux selon lesquels plus de deux
tiers des Suisses seraient favorables à une interdiction de fumer
dans les restaurants.



D'après ses chiffres, les réponses sont beaucoup plus partagées.
En revanche, les sondages de GastroSuisse font apparaître que trois
Suisses sur quatre sont favorables à l'introduction de zones
fumeurs et non-fumeurs clairement séparées.

Garder la liberté de choix

"C'est dans ce sens qu'il faut aller. Nous demandons à nos
membres de créer des places non-fumeurs le plus vite possible, mais
uniquement quand le marché ou les hôtes l'exigent, pas seulement
les médias", affirme le directeur de GastroSuisse.



Avec un établissement pour 230 habitants, la liberté de choix des
clients est immense en Suisse. Personne n'est contraint d'aller
dans tel ou tel restaurant. Avec une telle réalité économique,
chaque restaurateur doit être libre de choisir son propre concept.
C'est le libre marché, déclare M. Hew.



ats/Le Matin/boi

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De moins en moins de fumeurs

Les fumeurs quotidiens (en moyenne 16 cigarettes par jour) ne représentent plus que 21% de la population en 2005, contre 24% en 2001.

Parallèlement, la part des ex-fumeurs est passée de 19% à 21%, alors que la catégorie des fumeurs occasionnels (une dizaine de cigarettes par semaine) a pratiquement stagné à 9%.

Les jeunes en particulier fument moins qu'auparavant: le pourcentage des fumeurs chez les 14-19 ans est passé de 31% en 2001 à 25% en 2005.

Toutefois, c'est dans la tranche d'âge de 20 à 24 ans que la proportion de fumeurs est la plus importante: 30% en 2005, contre 28% en 2001.

Près d'un tiers des fumeurs, de tout âge, affirment avoir envie d'arrêter dans les six mois. Ces chiffres se basent sur une enquête menée auprès de 10'000 personnes.