Dans une résolution adoptée en soirée, les délégués du PdT
genevois, réunis en congrès, se sont déclarés outrés de l'ampleur
prise par cette affaire.
Ils ont dénoncé «une action soigneusement orchestrée» visant à
rayer le Parti du travail de la vie politique genevoise, a fait
savoir le porte-parole du PdT, Bernard Buntschu.
Tornare et Mugny critiqués
Les délégués s'en sont aussi pris au maire de Genève, le
socialiste Manuel Tornare, et à son collègue écologiste Patrice
Mugny. Les deux élus n'auraient pas dû, selon eux, se prononcer
publiquement en faveur de l'éviction de la mairie d'André Hediger,
alors qu'une procédure judiciaire est en cours.
André Hediger est accusé d'avoir fait annuler une certaine
quantitié d'amendes infligées à des tiers et des PV qu'il a reçus.
Une information pénale pour abus d'autorité a été ouverte par la
justice genevoise. Le conseiller administratif a d'ailleurs été
auditionné vendredi par le juge d'instruction Stéphane
Esposito.
ats/sch/kot
Convaincu de n'avoir pas mal agi
André Hediger a été entendu comme témoin vendredi par le juge d'instruction Stéphane Esposito sur l'affaire des amendes annulées. Le magistrat a admis avoir demandé à ses services d'annuler les amendes qu'il avait reçues dans le cadre de ses fonctions, mais a invoqué son bon droit.
Toutes les contraventions que M. Hediger a annulées concernaient des stationnements trop longs. Il s'agit d'environ dix amendes sur six ans et demi, a précisé son avocat M. Assaël. En revanche, les contraventions infligées au conseiller administratif à titre privé ont toutes été payées, a assuré l'avocat.
Dans le bureau du juge, M. Hediger a soutenu qu'il avait le pouvoir d'annuler des amendes infligées à des tiers, ainsi que ses propres amendes reçues lors de déplacements en voiture à des fins professionnelles.