Nouvelles plaintes à l'Uni de Genève

Toujours pas d'apaisement à l'Université de Genève
Toujours pas d'apaisement à l'Université de Genève
L'Université de Genève continue de défrayer la chronique. De nouvelles plaintes concernant des irrégularités présumées ont été déposées auprès du procureur général, selon "La Tribune de Genève".

Le Parquet va examiner dans un premier temps les dénonciations,
avant de décider de la suite à y donner. "Nous avons effectivement
reçu d'autres dénonciations", a fait savoir samedi le procureur
général Daniel Zappelli, confirmant une information parue le même
jour dans la "Tribune de Genève".



Ces plaintes vont faire l'objet d'une enquête préliminaire
attentive de la part du Ministère public, qui va notamment regarder
si elles sont fondées. Elles pourraient ensuite être transmises au
juge d'instruction Stéphane Esposito, qui tente actuellement de
démêler les fils du scandale qui secoue depuis plusieurs semaines
l'Université de Genève.

Enquêtes tous azimuts

La "Tribune de Genève" parle de quatre nouvelles plaintes, un
chiffre que D.Zappelli n'a pas voulu corroborer. Selon le
quotidien, ces actions émanent du président du Département de
l'instruction publique Charles Beer, du recteur de l'Université
André Hurst, d'un professeur et d'un assistant.



Les investigations de S.Esposito portent sur plusieurs fronts. Le
juge enquête d'une part sur cinq professeurs qui auraient abusé des
notes de frais. Il tente d'autre part d'y voir clair dans les
salaires de l'Université et de déterminer si des rachats de caisses
de pension ont été effectués avec des fonds publics.

Révélations dans la Tribune

Le magistrat instructeur se penche enfin sur une subvention qui
a été accordée par l'Etat à une fondation de recherche sur le sida
et qui n'aurait pas été utilisée à cette fin. D.Zappelli n'a pas
voulu divulguer la nature des nouvelles plaintes qui ont été
adressées au Ministère public, ni de qui elles émanaient.



La "Tribune de Genève" livre de son côté plus de détails. Un
professeur est ainsi accusé de n'avoir pas déclaré tous ses
engagements. Un autre aurait acheté avec de l'argent public des
livres qu'il considère aujourd'hui comme siens. Des dizaines de
milliers de francs auraient été dépensés de la sorte.



Agences/boi

Publié Modifié

En finir avec la féodalité

Jeudi, le recteur André Hurst avait communiqué les premières conclusions de l'enquête interne, avait admis certains dérapages et avait assuré que certains points devaient encore être éclaircis.

Le recteur avait déclaré ne plus vouloir d'une gestion féodale des affaires.

Selon A.Hurst, "un professeur doit être un moteur de la recherche, pas un prince entouré d'une cour".