On leur avait promis que les nouvelles voitures n'émettraient pas plus de 130 grammes de CO2 par kilomètre d'ici fin 2015 et moins de 95 grammes dès le début de cette année. Promesses non tenues.
Un rapport du Département fédéral de l'environnement publié cette année affirme que les voitures importées en Suisse ne respectent pas ces mesures.
Pire, les valeurs d'émission ont même augmenté en 2017 et 2018: "Ce ne sont pas seulement les jeunes Verts qui ont été bernés, c'est l'entièreté des votantes et des votants qui ont appuyé cette demande-là", souligne Oleg Gafner, coprésident des jeunes Verts suisses. "Il n'y a plus grand monde qui est là pour soutenir ces grosses voitures qui, d'ailleurs, sont souvent utilisées en ville où on n'a pas besoin de telles automobiles. Il y a uniquement des personnes qui en possèdent qui défendent encore ces automobiles; le Conseil fédéral ne les défend plus non plus. On a suivi le dossier, on a été patients, on a fait des appels régulièrement: ils n'ont pas été entendus, donc maintenant, on passe à l'étape suivante."
Respecter l'accord de Paris
Celle-ci débutera en mars, à Berne: les parlementaires débattront de la nouvelle loi sur le gaz carbonique: "Nous demandons d'inscrire dès 2021 dans la loi sur le CO2 l'abaissement de la norme d'importation à 95 grammes par kilomètre", explique Oleg Gafner. "C'est une valeur qui permettrait uniquement de respecter les normes sur lesquelles la Suisse s'est engagée dans l'accord de Paris, c'est-à-dire la neutralité carbone en 2050."
Si le Parlement n'accède pas à cette demande, les jeunes Verts menacent de lancer une nouvelle initiative avec des normes encore plus contraignantes. Un texte qui pourrait bien séduire alors que le climat fait plus que jamais la Une de l'actualité. En 2008 déjà, 123'000 personnes avaient signé pour l'initiative anti 4X4.
Virginie Gerhard/sjaq