Aucune mesure supplémentaire n'est prévue pour l'heure, a indiqué dimanche un porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). "La situation peut toutefois évoluer rapidement". Celui-ci souligne que la Suisse ne commente pas les mesures prises par les autres pays, mais estime que le foyer local italien "doit maintenant être maîtrisé par tous les moyens".
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Une dizaine de villes dans le Nord de l'Italie étaient placées en quarantaine dimanche. Selon un nouveau décompte, près de 150 cas de contamination sont désormais recensés dans la Péninsule. Le président de la région Lombardie appelle à des contrôles accrus aux frontières.
Cas suspects isolés au Tessin
Au Tessin, la situation et son évolution sont en cours d'analyse, a déclaré le médecin cantonal Giorgio Merlani. "L'affaire est plus importante qu'il n'y semblait au début."
Les services d'urgence ont déjà réagi. Les personnes présentant des symptômes d'infection respiratoire aiguë avec des difficultés respiratoires sont désormais considérées comme des cas suspects et sont isolées. Cela même sans lien épidémiologique, comme un voyage en Chine ou un contact avec une personne infectée au cours des 14 derniers jours.
Le Tessin se prépare depuis un certain temps à faire face à d'éventuels cas de coronavirus sur son territoire et les structures sanitaires sont prêtes, a communiqué le Département de la santé cantonal. Lundi, un groupe de coordination élargi décidera quelles mesures supplémentaires sont nécessaires au vu de l'évolution de la situation dans le nord de l'Italie.
Appel au calme
Dans le journal dominical Il caffè della domenica, le conseiller national Lorenzo Quadri (Lega) appelle à fermer les frontières. Le député au Grand Conseil Tiziano Galeazzi (UDC) a lui soumis une interpellation au Conseil d'Etat, dans laquelle il demande s'il serait possible d'examiner les frontaliers franchissant les frontières nationales à l'aide de scanners de température.
Sur les ondes de la SRF, le chef de la division maladies transmissibles de l'OFSP Daniel Koch a appelé samedi au calme concernant le Tessin. La situation est bien sûr préoccupante, mais il s'agit d'un foyer local en Italie et pas d'une épidémie. Selon lui, il est trop tôt pour parler d'une vague déferlant vers la Suisse.
D'après Daniel Koch, des contrôles plus stricts aux frontières seraient inefficaces. Il a expliqué qu'en cas d'épidémie en Europe, il serait impossible de stopper la propagation du virus, le continent étant en effet trop fortement interconnecté.
ats/gma
Aucun cas en Suisse
Jusqu'à présent, aucun des échantillons analysés en Suisse n'a révélé d'infection au nouveau coronavirus, nommé Covid-19. Il est toutefois possible que l'on y découvre également des cas, précise l'OFSP sur son site internet. "Avec nos partenaires, nous nous préparons à cette éventualité".
L'OFSP a levé la quarantaine de douze passagers suisses qui avaient séjourné sur le bateau de croisière américain MS Westerdam. Aucun cas d'infection n'a été détecté parmi les personnes concernées, a précisé samedi Daniel Koch.
Celles-ci ont été soumises à la quarantaine après leur retour en Suisse parce qu'un autre passager du navire - qui ne vit pas en Suisse - a été testé positivement après le débarquement.