"Sur les points centraux, par exemple les mesures d'accompagnement, il faut avoir une position de gauche", ajoute Cédric Wermuth, qui s'est lancé dans la course à la présidence du PS aux côtés de la Zurichoise Mattea Meyer.
"Nous essayons de donner un signal politique. C'est la fin d'une époque où nous avions l'impression qu'il n'y avait toujours qu'une personne qui devait être à la tête d'un parti. C'est un élargissement et un symbole pour le renforcement de l'égalité entre les sexes", assure l'Argovien.
La succession de Christian Levrat se jouera début avril lors du congrès du parti. Le duo alémanique sera confronté à un autre binôme, formé par le Valaisan Mathias Reynard et la Zurichoise Priska Seiler Graf.
"Repartir à l'offensive"
Le défi est de taille pour les candidats: redorer le blason du PS après un score historiquement bas (16,8%) lors des élections fédérales d'octobre.
"Nous avons fait des erreurs très concrètes, nous n'avons pas su imposer nos thèmes. Ce n'est pas quelque chose que je reproche à la présidence actuelle. Nous avons mené une série de combats défensifs contre une vague néolibérale qui a un peu emporté les projets offensifs. Nous proposons avec Mattea Meyer de repartir à l'offensive."
Moins connu en Romandie
Agé de 35 ans, Cédric Wermuth est une figure à Berne, une personnalité qui compte au sein du PS. Ancien président des Jeunes socialistes, il a déjà passé presque dix ans au Conseil national. Omniprésent dans les médias alémaniques, il est un peu moins connu en Suisse romande.
L'élu est pourtant parfaitement bilingue. "J'ai une mère lausannoise. Le coeur du socialisme c'est que l'idée politique, l'intérêt de classe et économique, l'emporte sur les différences culturelles et linguistiques", lance-t-il.
gma