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Communes - Fribourg aura sa salle de spectacle

La nouvelle salle de spectacle de Fribourg (www.coriolis-fr.com)
La nouvelle salle de spectacle de Fribourg (www.coriolis-fr.com)
La ville de Fribourg disposera enfin d'une salle de spectacle. Après 30 ans d'attente, les citoyens de la capitale ont accepté à l'arraché (50,7%) le projet devisé à 33,8 millions, par 4838 voix contre 4713.

En dépit de finances communales en petite forme, les citoyens
ont décidé que le jeu en valait la chandelle et ont accepté cet
important engagement financier. Il est vrai que la facture sera
moins élevée que ce que l'intitulé de la votation pourrait le
laisser supposer. La participation a atteint 42,28%.

Fribourg ne sera pas seule à porter le projet. Les communes
voisines de Villars-sur-Glâne, Granges-Paccot, Givisiez et
Corminboeuf y contribueront pour un montant total de près de 6
millions, déjà approuvés par leurs instances respectives. Déduction
faite de cet apport et de la subvention du canton, la facture de la
ville devrait se monter à 19,6 millions de francs.

Enthousiasme chez les nombreux partisans

Le projet a bénéficié d'un large soutien. Les milieux de la
culture se sont mobilisés. Les autorités de la ville, dont le
législatif a voté le crédit à une très large majorité en novembre
2005, se sont battues en faveur du projet. Aussi bien le nouveau
syndic socialiste Pierre-Alain Clément, que ses deux prédécesseurs
PDC Jean Bourgknecht et Dominique de Buman, en ont fait leur cheval
de bataille.



Préfet de la Sarine et président du comité de pilotage des
infrastructures culturelles des communes de Fribourg,
Villars-sur-Glâne, Givisiez, Granges-Paccot et Corminboeuf, Nicolas
Deiss s'est aussi dépensé sans compter.



«Fribourg entre dans le 21e siècle», s'est exclamé, enthousiaste,
le syndic de la ville Pierre-Alain Clément. Sa collègue en charge
de la culture, la conseillère communale Madeleine Genoud-Page, n'a
pas cherché à cacher son émotion et a avoué devant la presse un
état euphorique. «C'est l'aboutissement de nombreuses années de
travail», a déclaré de son côté Jean Bourgknecht, vice-syndic
depuis les dernières élections communales de mars.

Coûts critiqués à droite

Les opposants ne contestaient pas la nécessité d'une salle de
spectacle à Fribourg, mais surtout son coût. Selon eux, la
situation financière de la ville est catastrophique. Ses dettes
nettes sont de 140 millions de francs auxquels devront s'ajouter
les déficits attendus pour la législature en cours.



Le comité référendaire a accepté le résultat du scrutin. Il n'est
pas question qu'il fasse recours ou demande un recomptage des
suffrages malgré une différence de seulement 125 voix, a dit sa
présidente, la libérale-radicale Antoinette de Weck. Cette dernière
persiste toutefois à dire que la ville ne peut pas se payer cette
salle vu la situation «catastrophique» de ses finances. Présidente
du groupe libéral-radical au législatif de la ville, elle compte
bien demander un plan d'assainissement. Elle est soutenue dans sa
démarche par l'UDC.

Salle de 680 spectateurs

Le dernier théâtre de Fribourg, le Livio, a été détruit en 1974.
Depuis, la ville se débrouille avec l'aula de l'Université, qui
accueille notamment l'Opéra de Fribourg ou les Rencontres de
folklore internationales. Le projet de la future salle est signé de
l'architecte zurichois Jean-Pierre Dürig.



D'une hauteur de 30 mètres, il offre une surface utile de 63
mètres sur 31,50. La salle pourra accueillir près de 680
spectateurs. Son emplacement est prévu à quelques pas de la gare.
Les sous-sols accueilleront un multiplexe de 10 cinémas déjà en
construction. La construction de la salle pourrait commencer au
printemps prochain et les travaux pourraient durer deux ans, a
précisé Pierre-Alain Clément. La première chose à faire sera de
mettre sur pied une commission de bâtisse. Le permis de construire
est déjà obtenu.



ats/ap/suh

RENENS: MARIANNE HUGUENIN EN TETE

Le premier tour de l'élection à la
syndicature de Renens se solde sur un ballottage général favorable
à la popiste Marianne Huguenin. La conseillère nationale a terminé
nettement en tête, à moins de 200 voix de la majorité absolue, et
se retrouve bien placée pour prendre les rênes de la quatrième
ville du canton de Vaud.



Marianne Huguenin, qui est depuis dix ans municipale à Renens, a
obtenu 1711 voix, contre 1259 au radical Olivier Golaz, seul
candidat de la droite. Le socialiste Jean-François Clément arrive
en dernière position, avec seulement 793 voix. La participation a
atteint 31,37%.



Compte tenu des scores réalisés, la popiste pourrait être élue
tacitement mardi déjà. Jean-François Clément a d'ores et déjà
annoncé qu'il se retirait de la course. Le radical Olivier Golaz
doit annoncer sa décision lundi, mais ses chances sont minces dans
une ville où l'exécutif et le législatif sont à gauche.



Marianne Huguenin, qui siège au Conseil national depuis fin 2003,
devrait succéder en juillet à la socialiste Anne-Marie Depoisier,
qui a occupé huit ans la syndicature de Renens. A la Municipalité,
depuis les élections d'avril dernier, les popistes font désormais
jeu égal avec le PS, avec deux élus chacuns.

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Nyon: le lac avant le basket

Les Nyonnais ne veulent pas que la Fédération internationale de basketball (FIBA) s'installe au bord du lac. Ils ont refusé cette implantation à 62,9% (2858 non contre 1684 oui), redoutant qu'elle entraîne une restriction de l'accès au parc public du lieu.

La municipalité défendait pourtant le projet, assurant que les constructions seraient limitées et que la majeure partie des rives resteraient accessibles au public.

Ces terrains loués à la FIBA auraient rapporté à la ville une redevance annuelle de plus de 130' 000 francs, avec une cinquantaine d'emplois à la clé.

Les autorités communales estimaient aussi que l'installation de la FIBA assurerait une meilleure visibilité à la ville de Nyon, qui accueille déjà le siège de l'Union européenne de football (UEFA). La participation a atteint 39,8%.

Autres résultats en bref

Montreux: les habitants de la ville vaudoise ont refusé à près de 60% (3436 voix contre 2312) un crédit de 35 millions de francs pour construire un nouvel Hôtel de ville. Ils ont désavoué les autorités communales qui soutenaient massivement cette construction, alors que les rares opposants critiquaient un « projet pharaonique ». Participation : 38,4%.

Bienne: un nouveau quartier va voir le jour dans la ville seelandaise autour de la Coupole, le centre alternatif et culturel de la jeunesse. Les citoyens ont accepté à une très forte majorité (4184 contre 960) la révision de l'aire de l'usine à gaz qui prévoit la construction de commerces et de logements. Les usagers de la Coupole, qui craignent des conflits de voisinage, n'ont pas été écoutés. Participation : 18,24%.

Hitzkirch (LU): les onze communes autour de la localité lucernoise ne fusionneront pas. Les citoyens de cinq d'entre elles ont opposé leur véto à ce projet soutenu par le canton, qui aurait entraîné la création d'une seule commune de 7400 habitants.