Environ 300 cas suspects ont été examinés en Suisse. Tous se sont avérés négatifs au coronavirus. Le risque pour la Suisse reste toutefois accru, a affirmé lundi le ministre de la Santé Alain Berset. "Nous suivons cette situation heure par heure et nous sommes bien préparés pour protéger la population". "Mais il ne faut pas oublier que la meilleure protection contre la propagation du coronavirus, c'est l'hygiène personnelle, c'est se laver les mains plusieurs fois par jour, faire attention à éternuer dans un mouchoir ou dans son coude. Ce sont des choses toutes simples", a encore rappelé le conseiller fédéral dans Forum. "Nous avons aussi prévu d'intensifier la communication dans l'ensemble du pays sur la manière de réagir face à quelqu'un qui semble avoir des symptômes", a déclaré Alain Berset.
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Vu l'évolution de la situation, en particulier en Italie où le nombre de cas augmente rapidement, la task force dirigée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a pris des mesures supplémentaires pour prévenir et retarder une vague de contaminations en Suisse. Une campagne d'information, avec des flyers et des panneaux, sera lancée aux frontières et dans les aéroports à l'intention des voyageurs et des pendulaires.
Le personnel des transports publics et les gardes-frontière recevront des instructions spécifiques. Les mesures aux frontières valent pour le Tessin, mais aussi pour le Valais et les Grisons.
Par ailleurs, Alain Berset a déclaré dans Forum qu'il restait en contact avec son homologue italien pour évaluer la situation dans les jours qui suivent.
Intensification des dépistages
Les tests sur des personnes présentant des symptômes de type grippal seront intensifiés, particulièrement dans les hôpitaux tessinois, a ajouté Pascal Strupler, directeur de l'OFSP. Les capacités du laboratoire de référence, basé à Genève, qui peut détecter les cas de coronavirus ont été augmentées. Des tests devraient être possibles directement au Tessin dès mardi.
L'inquiétude croît dans la population, a reconnu Pascal Strupler. La ligne téléphonique d'urgence a reçu 170 appels samedi et 270 dimanche, des chiffres en forte augmentation après les informations venant d'Italie. Raison pour laquelle cette hotline sera renforcée dans toutes les langues nationales. Les hôpitaux ont assez de place pour répondre à des mesures de quarantaine et sont bien préparés, selon Pascal Strupler.
"Si une situation identique à l'Italie devait se développer en Suisse, et nous somme bien préparés pour l'empêcher, nous pouvons prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé de la population", a déclaré dans le 19h30 Alain Berset. "Nous avons le même discours depuis 6 semaines, des cas peuvent se développer en Suisse mais nous savons comment les traiter", a encore affirmé le ministre de la Santé.
Contacts internationaux
Des contacts ont aussi été pris avec les autorités italiennes et des autres pays européens. Le Conseil fédéral reçoit des informations du système européen d'alerte précoce. A tout moment, de nouvelles mesures peuvent être décidées, a noté Alain Berset.
Cinquante mille Suisses sont enregistrés dans les régions touchées par le virus en Italie auprès du consulat suisse à Milan. Mais aucun n'a déclaré d'infection.
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ats/ebz
Vaud: annulation de deux voyages d'études vers l'Italie
Deux classes vaudoises ont annulé leur voyage d'études prévu à Florence en raison de la propagation du coronavirus en Italie. Entre dimanche et lundi, cinq autres classes du post-obligatoire sont en revanche parties comme prévu en Italie.
Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture suit l'évolution au jour le jour, a indiqué son porte-parole Julien Schekter. Une cellule de suivi a été mise en place. Pour le moment, il n'y a pas de restrictions sanitaires.