La progression annuelle moyenne est de 4,1% pour les années de
2000 à 2005.
Hôpitaux responsables
Le secteur hospitalier a largement pesé sur cette hausse. De
2000 à 2005, le coût des hôpitaux a augmenté de 4,4% par an. La
progression est très forte pour les soins ambulatoires (10,3% en
moyenne annuelle) et bien plus faible (3,2%) pour les coûts
d'hospitalisation, a indiqué jeudi l'OFS.
Résultat: la part des soins ambulatoires des hôpitaux est passée
de 5% des coûts totaux en 2000 à 6,6% en 2005. L'OFS explique ce
phénomène par l'introduction de techniques médicales moins
invasives, permettant davantage de traitements en ambulatoire.
Hausse plus contenue pour les EMS
Le coût des établissements pour personnes âgées et malades
chroniques a pour sa part augmenté en moyenne de 4,9% par an. Après
une très forte croissance en 2001 et 2002 (7%), les hausses ont été
plus contenues (3%).
Ces établissements ont grevé 12,4% des dépenses de la santé en
2005, contre 12% cinq ans auparavant. Cette part semble
relativement stable depuis 2002.
Des hausses financées par la LAMAL
Les dépenses de prévention ont quant à elles affiché une
progression relativement faible, de 2,1% par an. Par conséquent,
leur part dans les coûts totaux a reculé, de 2,3% en 2000 à 2,1% en
2005.
Idem des frais administratifs, qui ont augmenté en moyenne
annuelle de 2,8% sur la période considérée. De manière globale, les
coûts de la santé ont augmenté de 9,6 milliards en cinq ans.
Cette hausse a été financée en grande partie (4,2 milliards, 44%)
par l'assurance maladie de base. L'Etat a versé 2,5 milliards (26%)
alors que les ménages privés ont déboursé 1,9 milliard (20%). Le
milliard restant est partagé entre les autres assurances sociales,
les assurances privées et les autres financements privés.
ats/het
Evolution du financement
Le financement de l'Etat a évolué de façon irrégulière. Il a connu une forte augmentation en 2001 et 2002, puis une progression nettement moins soutenue les années suivantes.
En 2005, l'assurance maladie de base a payé 34,5% des coûts (32,4% en 2000), les ménages privés 30,5% (32,9%) et l'Etat 17,2% (15,2%).
Comparaisons avec le PIB
La part des ressources que la Suisse consacre aux biens et services de santé était de 11,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2005, contre 10,4% cinq ans plus tôt.
Cette hausse est aussi bien le fait de la croissance des coûts de la santé que de la faible progression du PIB.
En comparaison internationale, la Suisse se retrouve derrière les Etats-Unis (15,3% du PIB) mais devant l'Allemagne (10,9%) et la France (10,5%).