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Centre islamique: la "taupe" accuse les autorités

La Taupe, en fuite, craint aussi bien les autorités suisses que les musulmans
La Taupe, en fuite, craint aussi bien les autorités suisses que les musulmans
L'affaire de la «taupe» du Centre islamique de Genève connaît un nouveau rebondissement. Claude Covassi, interrogé par Mise au point, affirme avoir été chargé de fabriquer de toute pièce des preuves compromettant Hani Ramadan.

L'espion présumé, Claude Covassi, se cache quelque part entre
l'Egypte et la Suisse, parce qu'il craint pour sa vie. Sa mission
était d'infiltrer le Centre islamique de Genève dont le directeur
n'est autre qu'Hani Ramadan dont la réputation est sulfureuse: il
avait été exclu de l'enseignement à Genève pour avoir justifié
publiquement la lapidation avant que la justice ne lui donne
raison.

Plus que de l'observation

Recruté par la police fédérale au début 2004, l'espion présumé
affirme, dans l'émission Mise au Point, avoir été poussé à
fabriquer de toutes pièces des preuves démontrant que Ramadan était
bel et bien lié aux mouvements terroristes. Il va, par exemple,
proposer à une rencontre faite au Centre de consulter des sites
compromettant depuis l'ordinateur personnel de Ramadan.



Selon Covassi, les services secrets suisses lui demandent même des
élements prouvant que la résistance irakienne recrutait des
combattants, via le centre islamique de Genève.



Swisstxt, Sarah Chevalier

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Covassi toujours pas auditionné

Une délégation des Chambres fédérales a fait savoir, fin mai, qu'elle était prête à "entendre officiellement" la taupe qui aurait été chargée de surveiller les activités du Centre islamique de Genève (CIG). En fuite en Egypte, l'homme affirme avoir reçu un courriel dans ce sens.

L'agent a de son côté réitéré sur les ondes de la Radio suisse romande (RSR) sa volonté d'être entendu par la commission. Il a également affirmé disposer de "preuves" démontrant qu'il aurait reçu pour instruction de compromettre le CIG et son directeur Hani Ramadan avec l'islamisme radical, "preuves" qu'il souhaiterait montrer aux membres de la commission.

D'après "Le Matin Dimanche", cette dernière pose deux conditions pour qu'il soit entendu: qu'il apporte l'ensemble des documents en sa possession et cesse de parler aux médias.