Des institutions publiques de formation ont par exemple recommandé aux collaborateurs et étudiants ayant séjourné en Chine de travailler à domicile ou de ne pas assister aux cours pendant les 14 jours qui suivent leur retour.
Ces directives ne correspondent pas à la situation actuelle et contribueraient à générer un climat de confusion, explique mercredi dans Forum Daniel Koch, chef de la division maladies infectieuses de l'OFSP et signataire de la lettre, datée du 20 février.
"Ces institutions ont fait leur propre jugement et ont octroyé des mesures jugées utiles [mais] elles ont un rôle d'exemplarité", rappelle-t-il. "Si elles agissent librement, on perd la ligne [directrice] en Suisse." Une ligne adaptée à l'évolution de l'épidémie: le premier cas de coronavirus dans le pays a été confirmé mardi au Tessin.
>> Lire aussi : Carnavals annulés et hockey à huis clos au Tessin à cause du coronavirus
A travers sa missive, l'OFSP invite donc les acteurs publics à coordonner les recommandations internes avec les mesures officielles, et à se concerter avec les autorités cantonales. L'appel s'étend aux entreprises.
>> Lire aussi : En Suisse, les entreprises prennent des mesures contre le coronavirus
Pénurie de masques dénoncée
Autre conséquence de l'épidémie de coronavirus, les médecins se plaignent d'une pénurie de masques de protection. "Nous allons tout faire pour leur fournir des masques professionnels du stock fédéral, afin qu'ils puissent continuer à faire des prélèvements ces prochains jours", répond Daniel Koch
Concernant les protections pour le public, il a reconnu une pénurie mondiale. Les stocks de la Confédération sont toutefois conservés pour être disponibles quand les cas seront plus nombreux, annonce-t-il. "On demandera alors aux malades de les porter".
Propos recueillis par Esther Coquoz
Adaptation web: Alexia Nichele
Le Fonds national suisse libère plusieurs millions pour la recherche
Le Fonds national suisse (FNS) libère plusieurs millions de francs pour la recherche autour du coronavirus. Des chercheurs de toutes les disciplines peuvent s'annoncer. C'est la première fois que l'institution met à disposition des moyens pour une situation d'urgence.
Un appel à candidatures sera lancé le 6 mars, avec une échéance dans la deuxième quinzaine du mois, a annoncé le FNS sur Twitter mercredi soir. Les résultats doivent contribuer à une meilleure compréhension du virus ainsi qu'étudier la réponse clinique à apporter et l'impact sur les soins de santé dans un horizon temporel de deux ans.