Uni de Genève: la vice-rectrice dénoncée

L'Alma mater genevoise veut oublier l'affaire des notes de frais
L'Uni de Genève est secouée par l'affaire des notes de frais
Le nouveau cas de notes de frais abusives concerne bien l'un des trois membres du rectorat de l'alma mater, à savoir la vice-rectrice N. Magnenat-Thalmann, a indiqué mercredi l'Université de Genève.

Le suspense n'aura pas duré longtemps après la démission en bloc
du rectorat de l'Université mardi. Le porte-parole de
l'institution, Didier Raboud, a ainsi confirmé les soupçons
formulés par plusieurs quotidiens romands.

Les sommes en jeu sont modiques, a souligné M. Raboud, ajoutant
que cette personne n'a pas été jugée et doit être présumée
innocente.

Démission du rectorat

C'est la portée symbolique de cette dénonciation qui a motivé la
démission en bloc du rectorat, a confirmé le porte-parole. Ce
nouveau cas porte à huit le nombre de membres du corps enseignant
dénoncés au procureur général par le Département de l'instruction
publique ou le rectorat dans le cadre des audits sur des notes de
frais.



En mai, une autre vice-rectrice Louisette Zaninetti avait déjà
démissionné. Le recteur André Hurst avait lui aussi présenté sa
démission quand l'affaire a éclaté, mais elle avait été refusée par
le Conseil d'Etat.



Le rectorat de l'Université de Genève quittera sa fonction dix
mois avant la fin de son mandat de quatre ans. Ce retrait «in
corpore» devrait être avalisé le 26 juillet par le Conseil d'Etat
genevois, qui nommera une direction intérimaire.



ats/kot

Publié Modifié

Un audit à l'origine de la crise

La crise que traverse l'Université a débuté par la publication d'un audit mentionnant des abus dans les notes de frais de certains professeurs.

La découverte d'un second rapport, contenant d'autres éléments «plus inquiétants» selon le gouvernement genevois, a ensuite mis le feu aux poudres.

Certains enseignants sont soupçonnés d'avoir utilisé des fonds privés pour racheter des prestations de prévoyance.

Le règlement concernant la restitution des gains relatifs aux activités accessoires des enseignants aurait également été contourné à de nombreuses reprises.