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Montreux Jazz Festival: les trois coups

Le MJF lance une 40e édition d'anthologie
Le MJF lance une 40e édition d'anthologie
Le Festival de jazz de Montreux (VD) invite une pléiade de stars dès vendredi et jusqu'au 15 juillet pour fêter ses 40 ans et les 70 de son créateur Claude Nobs, en proposant notamment une première soirée d'anthologie.

Malgré les défections de Bette Midler, Jimmy Page et Jeff Beck
pour la soirée inaugurale, remplacés par Chaka Kahn, Steve Winwood
et Stevie Nicks, la fête d'ouverture reste bien fournie.

La scène de l'auditorium Stravinski verra défiler une trentaine
d'artistes, dont Solomon Burke, Chic & Nile Rodgers, Robert
Plant, Kid Rock, Ben E. King, Les McCann ou Cornell Dupree.

Soirée mémorable, mais chère

Cette soirée s'annonce mémorable et figure d'ores et déjà parmi
les plus monumentales jamais organisées par son directeur Claude
Nobs. Evidemment, le prix des places y atteint des sommets. Pour
329 francs, voire 289 ou 129 francs selon la catégorie des places,
quelque 3500 personnes assisteront à un hommage, en sa présence, à
Ahmet Ertegun.



Le fondateur de la maison de disques Atlantic records a beaucoup
contribué au développement du festival montreusien depuis sa
première édition.

Vers une édition à succès

A quelques jours du début du marathon musical, près de la moitié
des soirées payantes affichaient complet malgré des prix parfois
très élevés. C'est beaucoup mieux que lors des éditions
précédentes.



Pour chacun de ces concerts toutefois, entre 50 et 100 tickets
seront mis en vente le soir-même aux caisses. Ce succès de la
billetterie s'explique par la programmation éclectique et par la
trentaine de concerts proposés en exclusivité Suisse.

Affiche éclectique

Le public s'est rué aux rendez-vous donnés par Paolo Conte,
Black Eyed Peas, Massive Attack, Al Jarreau, Tracy Chapman, Bryan
Adams, Gotan Project, Sting, The Strokes, Deep Purple ou sur les
trois soirées Santana.



Les organisateurs espèrent vendre 100'000 billets et attirer
240'000 spectateurs grâce à de multiples animations musicales
gratuites. Ce sont par exemple les 200 concerts de plein air, des
ateliers offrant au public d'approcher d'illustres musiciens ou des
compétitions pour jeunes pianistes, guitaristes et
vocalistes.



Les amateurs de football ne sont pas ignorés. Des écrans vont
montrer en direct les demi-finales et la finale de la Coupe du
monde.



ats/cab

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MJF, aussi une affaire de sous

Malgré un budget record cette année, l'entreprise reste un pari financier risqué.

Les deux dernières éditions se sont soldées par des pertes de quelques centaines de milliers de francs. Le déficit était même de 750'000 francs en 2002.

Malgré ces résultats comptables décevants, pas question pour l'heure de remettre en cause les principes directeurs du festival, ni son gigantisme.

Pour la 40e édition, les promoteurs disposent de 18,2 millions de francs.

Il s'agit du budget le mieux doté de Suisse pour un festival musical.

Certains postes ont beaucoup augmenté comme les cachets, les transports ou les infrastructures.

Le festival d'un homme

L'histoire du Montreux Jazz Festival de Montreux, qui fête sa 40e édition, se confond avec l'histoire de son fondateur, Claude Nobs.

Après un apprentissage de cuisinier à Bâle, le jeune homme se retrouve comptable à l'Office du tourisme de sa ville natale, Montreux. Mais les chiffres le passionnent moins que la musique et, très vite, il organise quelques concerts à Montreux pour tenter d'apporter un peu de dynamisme à la ville.

Vers le milieu des années 60, il va filer à New York et, sans complexe, y rencontrer Nesuhi Ertegun, l'un des patrons de la compagnie discographique «Atlantic», qui publie ses idoles: Aretha Franklin, Ray Charles ou Charles Mingus...

Claude Nobs deviendra, quelques années plus tard et grâce aux frères Ertegun, le patron de WEA Suisse.