Sur la base d'une motion déposée par le conseiller national Yvan
Perrin (UDC/NE), le gouvernement s'est dit prêt à équiper le corps
des gardes-frontières et la police criminelle fédérale de balles
expansives, a affirmé le président de la Conférence des directeurs
cantonaux de justice et police, Markus Notter.
Il confirmait une information de la «SonntagsZeitung» et de la
«NZZ am Sonntag». Lors de sa séance de printemps, la CCDJP s'était
exprimée en faveur de l'introduction de cette munition dans les
polices cantonales. Elle attendait l'avis du Conseil fédéral pour
aller de l'avant, a précisé Markus Notter. La motion n'a pas encore
été discutée par le Parlement.
Moins de ricochets
Cette munition fait l'objet de discussions depuis plusieurs
années en Suisse. Le Conseil fédéral y avait dans un premier temps
opposé son veto, notamment pour des raisons de droit international
humanitaire.
Les balles expansives ont la propriété de se déformer sans se
fragmenter à l'intérieur du corps comme les célèbres «dum-dum».
Restant dans le corps de la victime, elles provoquent des blessures
plus graves que la munition blindée actuelle, mais moins de
ricochets mettant en danger des tiers.
Introduction rapide
La CCDJP espère éviter que des policiers, malgré plusieurs tirs
ayant atteint leur cible, ne soient blessés ou tués par les coups
de feu tirés en riposte. Cela avait le cas lors de la fusillade de
Bex dans le Canton de Vaud en octobre 2005, où un policier avait
trouvé la mort. Markus Notter table sur une introduction rapide
dans les cantons.
ats/sch
Rares coups de feu de la police
Au cours des quinze dernières années, la police a ouvert le feu en moyenne 20 fois par an, soit moins d'une fois par canton et par année.