En contrepartie, seules 21 hausses de prix ont été enregistrées.
La tendance va se poursuivre: de nouveaux ajustements sont attendus
début septembre, a indiqué à l'ATS Michelle Kindhauser,
porte-parole d'Interpharma, l'assocation faîtière des entreprises
pharmaceutiques suisses actives dans la recherche.
Un accord à la base de tout
Pascal Couchepin a amorcé le mouvement l'automne dernier, en
concluant un accord avec l'industrie pharmaceutique pour baisser le
prix des médicaments n'étant plus sous la protection d'un brevet.
Il a été convenu que les patients paieraient 10% du prix des
génériques contre 20% de celui des préparations originales,
lorsqu'un générique meilleur marché existe.
Cette mesure entrée en vigueur en janvier a fait exploser le
chiffre d'affaires des génériques de 62%. La part des copies a
passé de 19,9 à 32,9% du marché, entre fin 2005 et mi-2006. Les
fabricants d'originaux, sous pression, ont baissé leurs prix de
moitié. Le groupe Pfizer est encore allé plus loin: depuis le 1er
août, il offre tous ses médicaments dont le brevet est échu au prix
des copies sur le marché.
Des originaux toujours moins chers
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) encourage cette
démarche: la quote-part dont doivent s'acquitter les assurés pour
les médicaments originaux est ramenée à 10% lorsque la baisse sur
les prix des préparations d'origine atteint 30%, a expliqué le
porte-parole de l'OFSP Daniel Dauwalder. Cette mesure est valable
jusqu'à la fin de l'année, dans un premier temps. La Confédération
doit encore définir si elle la prolongera.
L'ampleur de la baisse du prix des médicaments n'est pas encore
clairement évaluée mais le but de 250 millions de francs d'économie
devrait être atteint facilement, selon Michelle Kindhauser. L'OFSP
compte mesurer ce montant d'ici 2007.
ats/cab
Les génériques obligés de surenchérir
Les génériques restent toutefois meilleur marché que les originaux, en règle générale, a souligné Markus Meier, directeur de l'association faîtière de la branche Intergenerika.
Mais Markus Meier estime que tout l'effet de l'incitation à se tourner vers les génériques a été perdu.
Les fabricants de génériques se voient ainsi obligés de continuer à rogner leur marge. Le prix d'une douzaine de médicaments a ainsi été abaissé au 1er août par les deux leaders des génériques Mepha et Helvepharm.
La concurrence devient fratricide: elle ne se joue plus qu'entre génériques, déplore Markus Meier.
Il évoque une manoeuvre des fabricants d'originaux pour éviter de perdre la clientèle: ces producteurs de médicaments n'ont eu à baisser qu'une seule fois leurs tarifs pour retrouver leur position privilégiée sur le marché.