Taux d'ozone: cantons latins inquiets

Les cantons latins se sont mis d'accord la semaine dernière pour
limiter la vitesse sur leurs autoroutes dès que le taux d'ozone
dépasse 240 microgrammes par mètres cubes (µg/m³). Mais ils ne le
feront que si tous les cantons appliquent cette mesure en même
temps.



«La Confédération doit prendre l'initiative», a déclaré mardi à
l'ats le ministre jurassien de l'environnement Laurent Schaffter.
Pour les cantons romands, de telles mesures n'ont d'impact que si
elles sont appliquées sur l'ensemble du territoire.

Dialogue de sourds

«Les mesures à court terme ont des effets positifs sur la
population locale, elles restent donc du ressort du canton»,
rétorque le Département fédéral de l'environnement, des transports,
de l'énergie et de la communication (DETEC) par la voix de son
porte-parole Daniel Bach. Le DETEC juge la décision des cantons
romands «fondamentalement positive».



Mais les mesures à court terme comme la diminution de la pollution
atmosphérique et la sensibilisation des usagers n'apportent pas de
solution aux causes de la pollution. C'est là que la Confédération
entre en scène: dans le moyen et le long terme.



Les cantons sont compétents pour introduire des mesures
complémentaires aux mesures nationales. Ils peuvent décider de les
uniformiser s'ils estiment qu'ils pourront ainsi atteindre les
effets désirés, poursuit Daniel Bach.



Laurent Schaffter n'envisage pas de répartition aussi tranchée des
rôles. Les cantons peuvent également agir à la source des
pollutions en prenant par exemple des mesures contre les solvants
et l'évaporation des carburants, indique-t-il.



ats/hof