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Fin des vendanges en Suisse romande

Le Valais est le canton le plus satisfait de sa récolte
Le Valais est le canton le plus satisfait de sa récolte
La vendange qui s'achève ces jours en Suisse romande comporte la promesse d'un millésime 2006 très honorable. Les rendements sont en revanche inférieurs à ceux de l'an dernier, sauf en Valais.

Les ultimes récoltes de Chasselas, Pinot noir et Gamay ont pris
le chemin des pressoirs durant le week-end, ont indiqué mercredi
les responsables de la viticulture des cantons du Valais, Vaud,
Genève et Neuchâtel. Seules les spécialités à maturation lente
(Gamaret, Garanoir, Sauvignon) sont encore sur les ceps.



L'indice de satisfaction en regard de la vendange 2006 est le plus
élevé en Valais. Dans ce canton, la récolte devrait déboucher sur
de très bons millésimes 2006, a déclaré Michel Pont, collaborateur
de l'office valaisan de la viticulture. Les quantités se situent
dans la moyenne des dix dernières années.

Rendement normal en Valais

La vendange 2006 pourrait ainsi donner quelque 45 millions de
litres de vin comme en 2004, ce que M.Pont qualifie de récolte
«normale». En 2005, la récolte avait donné 37 millions de litres de
vin. Seule l'année 2003, marquée par la canicule, avait produit
encore moins de vin.



Dans le canton de Vaud, les rendements pour la région du Lavaux
sont inférieurs de 20 % aux prévisions, et de 10 % à 15 % pour la
région de La Côte, a indiqué Gilles Cornut, président de la
Communauté interprofessionnelle des vins vaudois. Les rendements
sont également moins élevés que l'an dernier dans le Chablais.

Au-dessous de la moyenne

A Genève, les quantités récoltées sont comparables à celles de
2005, a indiqué Alexandre de Montmollin, responsable de la station
viticole cantonale. Selon lui, le volume vendangé en 2006 reste
inférieur à la moyenne des dernières années. Les quotas recommandés
au m² pour préserver la qualité n'ont pas été dépassés.



Environ quatre millions de kilos de raisin ont été récoltés dans
le vignoble neuchâtelois, a indiqué de son côté Eric Beuret, chef
du service cantonal de la viticulture. Il s'agit du rendement le
plus faible enregistré depuis 1997. La récolte avait atteint 4,13
millions de kg en 2005 et 4,6 millions de kg en 2004.

Année de contrastes

S'agissant de la qualité, la récolte 2006 porte l'empreinte d'un
début d'été très chaud, suivi d'un mois d'août pluvieux. En outre,
l'apparition de la pourriture, consécutive aux pluies de fin
septembre, a contraint les viticulteurs neuchâtelois, vaudois et
genevois à procéder à des tris sévères sur les grappes.



agences/stp

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Bon millésime

En Valais, le régime de foehn soutenu a brisé l'expansion des foyers de pourriture. Les conditions de vendanges ont été parfaites en raison de l'alternance de nuits froides et de journées chaudes.

Les contrôles ont montré que le taux de sucre moyen était proche des valeurs enregistrées en 2005.

Dans le canton de Vaud, la vendange 2006 est perçue comme «très bonne» sur le plan de la qualité. Selon Gilles Cornut, le Chasselas affiche un degré Oechslé moyen «très élevé» sur La Côte (75 degrés) et dans le Lavaux (80 degrés).

En outre, les nouveaux cépages rouges Gamaret et Garanoir se révèlent prometteurs.

A Genève, un mois de septembre chaud, ponctué de précipitations orageuses, a renforcé le risque de pourriture. Les viticulteurs ont été contraints de trier attentivement le produit de la récolte. Ils sont cependant satisfaits de la qualité.

Sur le Littoral neuchâtelois, le Pinot noir devrait atteindre 85 à 86 degrés Oechslé et le Chasselas 69 à 70 degrés, soit 5 à 6 degrés de moins qu'en 2005. Mais les parchets épargnés par la pourriture, vendangés plus tardivement, promettent un bon millésime.