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Portrait brossé du débiteur lambda

Les facilités bancaires peuvent être le début de l'endettement
Les facilités bancaires peuvent être le début de l'endettement
Le débiteur suisse type habite une ville, est latin, âgé de 25 à 34 ans, vit seul et est sans formation professionnelle. Tels sont les les résultats d'une enquête de la société de recouvrement Intrum Justicia.

La société privée zurichoise de recouvrement de créances se
fonde sur un échantillon de sa base de données.

Les Alémaniques bons payeurs

Selon l'étude - qui n'indique toutefois aucun montant, rapport
entre dettes et revenus ou durées d'endettement - les cantons
germanophones s'en sortent mieux que les cantons romands ou le
Tessin.



L'étude note que "l'argent disponible fait la différence": les
budgets des personnes à faibles revenus peuvent être gravement
déséquilibrés en cas d'événement extraordinaire ou d'urgence.

Les jeunes plus menacés

Les jeunes entre 25 et 31 ans présentent un risque plus élevé
d'endettement (-61%) que la moyenne suisse, selon l'étude. Un fort
pourcentage en valeur négative signifie, en l'occurrence, un grand
risque d'endettement par rapport à une moyenne suisse; c'est
l'inverse pour un pourcentage en valeur positive.



«Le phénomène débute souvent avec leur départ de la maison», a
constaté Intrum Justicia. Il illustre également un changement de la
société: «aujourd'hui, il est possible d'acheter tout ce que l'on
veut à crédit». Les sources d'endettement des jeunes sont notamment
le téléphone portable, les habits de marque et la voiture sitôt le
cap des 18 ans franchi. Et lorsqu'un opérateur de téléphonie mobile
bloque leurs appels en raison d'un défaut de paiement, ces clients
changent tout simplement de fournisseur.

L'indice suisse des débiteurs montre que la gestion de l'argent
doit être mieux enseignée, a ajouté M. Hutter. Intrum Justitia, qui
a lancé un concours à ce sujet afin d'en promouvoir la prévention,
plaide en faveur de l'introduction de cours sur la «gestion de
l'argent» dans les écoles de Suisse, a-t-il rappelé.

Des différences culturelles

Ces données, qui ne visent pas à creuser le fossé entre les
régions linguistiques, illustrent des différences culturelles, pour
la société de recouvrement de créances. Les personnes vivant dans
des agglomérations présentent la meilleur morale de paiement. Si
les emplois bien rémunérés sont moins nombreux dans les communes
rurales, le contrôle social y fonctionne mieux que dans les cités.
Il n'en reste pas moins que l'écart entre la ville et la campagne
s'avère moins fort que supposé.



Outre la mentalité et l'âge, la forme de vie joue un rôle non
négligeable dans l'appréciation des risques de paiements, alors que
le sexe n'est en revanche pas relevant. Le montant moyen des
créances ouvertes atteint 500 francs et le total des dettes privées
9 milliards.



ap/het

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La Chaux-de-Fonds lanterne rouge

Selon l'étude, un consommateur de Lugano (-48%) s'endette presque deux fois plus qu'un Zurichois (+39%).

Les plus mauvais payeurs seraient les habitants de La Chaux-de-Fonds (-64%) alors que les meilleurs sont ceux de Schaffhouse (+45%).

Les plus proches de la moyenne suisse sont les Lucernois (+9%).

Différents risques d'endettement

Le budget mensuel d'un célibataire présente, selon l'étude, un risque d'endettement plus élevé que la moyenne suisse à cause des hauts coûts de la vie (-26%).

Les budgets financièrement les plus stables sont ceux des couples sans enfants (+26%) suivis de peu par les familles (+18%).

Les personnes de plus de 65 ans, en revanche, ne présentent qu'un risque très bas (+49%). Mais dans ce groupe d'âge, il existe aussi des risques: un Suisse sur 8 aurait de "gros problèmes de survie financière" s'il ne touchait pas les prestations complémentaires de l'AVS.

La population à risque d'endettement par rapport à la moyenne suisse est implantée dans les villes (-14%). Les campagne se situent juste au-dessus de la moyenne (+3%).