A Genève, la grève des femmes s'est adaptée, dimanche, à la sourde menace du coronavirus. Les organisatrices ont évité les grands rassemblements, leur préférant des actions dispersées, afin de minimiser les risques de propagation de la maladie.
Sur la place des Grottes, derrière la gare de Cornavin, des petits groupes ont afflué, vers 10h00, sous les rayons d'un soleil quasi printanier. Une pétition réclamant l'ouverture d'une maison féministe, à Genève, circulait de personne en personne, ainsi que des bouteilles de désinfectant pour les mains.
Manifs décentralisées dans le canton de Vaud
Dans le canton de Vaud, la journée de la Grève féministe s'est également démultipliée dimanche. Des rassemblements dispersés ont eu lieu à Lausanne, Renens, Morges, Yverdon, Vevey et Nyon.
A Lausanne même, la grande manifestation prévue à la gare à la mi-journée a été remplacée par des mini-manifestations dans quatre lieux dès 14h00. Dès midi, les gens se sont d'ailleurs principalement rassemblés à la place de la Riponne avant de se disperser sur les quatre autres lieux de rendez-vous. Vers 13h30, environ 500 personnes étaient réunies devant les escaliers du Palais Rumine. Sur les autres places, entre 50 et 200 personnes au maximum ont participé aux réunions.
C'est finalement la flashmob organisée à 15h24 en face de la gare sur la rue du Petit Chêne qui a été la plus spectaculaire et a réuni le plus de monde. Entre 800 et 1000 personnes groupées, selon Keystone-ATS.
A Zurich, quelques centaines de personnes ont défilé samedi à la veille de la Journée du 8 mars. La police a annoncé sur Twitter avoir choisi de laisser faire au vu de son caractère pacifique, et ce malgré l'interdiction de ce type d'événements liée au coronavirus.
>> Lire : Manifestation à Zurich pour le droit des femmes malgré le coronavirus
Rassemblements dans le monde
Du Pakistan à la Belgique en passant par l'Asie centrale, des milliers de femmes et d'hommes ont manifesté dimanche à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, même si de nombreux rassemblements avaient été annulés en raison de l'épidémie de coronavirus.
En France, à Paris, des dizaines de milliers de personnes ont défilé, derrière une banderole proclamant "on arrête toutes" - mot d'ordre d'une "grève féministe" qui entend montrer que "quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête".
agences/kkub