Les représentants du parti sont venus vendredi devant la presse
répéter leurs critiques à l'encontre de la refonte d'Armée
XXI.
Le Conseil fédéral veut donner la priorité aux engagements de
sécurité sectorielle et à l'appui aux autorités civiles au
détriment de la défense classique du territoire.
«Affaiblissement sournois»
Pour l'UDC, adepte d'une armée forte et crédible, de la
neutralité armée et du système de milice, il s'agit d'un
«affaiblissement sournois de la capacité de défense». Et d'accuser
la direction de l'armée de s'éloigner de plus en plus des principes
fixés dans la constitution et de s'aligner sur l'OTAN.
Pire, aux yeux du président du parti Ueli Maurer, «le Conseil
fédéral, le Parlement et la direction de l'armée refusent avec
obstination de conduire un processus de décision transparent».
Débat à Flims
L'UDC, qui veut une mise à jour complète du rapport sur la
politique de sécurité, profitera donc du débat agendé le 2 octobre
à Flims (GR) pour affirmer ses convictions. Le National se penchera
alors sur une ordonnance qui ne règle pas dans le détail la
réorganisation de l'armée mais se concentre sur les structures aux
niveaux des états-majors et des brigades.
Ce texte a passé la rampe de la commission préparatoire par 12
voix et 10 abstentions. Les démocrates du centre prôneront le
renvoi du projet au gouvernement. Et «si effectivement le Conseil
fédéral soutient le projet d'étape de développement 08/11, il doit
préparer un projet de loi à cet effet».
Engagement hors des frontières: autre opposition
Le parti, tout en approuvant le programme d'armement et le
crédit immobilier militaire, demandera en outre que les projets y
figurant et liés à la réorganisation de l'armée soient
reportés.
Enfin, l'UDC a rappelé son opposition au projet récemment mis en
consultation par le Conseil fédéral concernant les engagements hors
des frontières. Les militaires de milice risquent à l'avenir d'être
forcés à accomplir des cours de répétition prolongés à l'étranger.
Le gouvernement veut aussi pouvoir obliger les professionnels à
participer à des opérations de maintien de la paix.
ats/het
Granges à la place de Bassecourt
L'UDC a définitivement renoncé à tenir son assemblée extraordinaire dans le canton du Jura après le refus de la commune de Bassecourt de l'accueillir. L'assemblée des délégués aura lieu le 30 septembre dans le canton de Soleure, à Granges.
Craignant des heurts, la commune de Bassecourt a refusé de louer une salle à l'UDC après avoir donné dans un premier temps son aval.
L'UDC estime que les événements qui ont eu lieu dans ce canton sont «extrêmement inquiétants» au niveau politique.
Malgré les difficultés, l'UDC n'abandonne pas pour autant l'idée de se réunir dans ce canton. La direction a convenu avec la section jurassienne de l'UDC d'envisager une autre date pour une assemblée en 2008. Le parti a également remercié le gouvernement jurassien de sa coopération dans cette affaire.