En 2014, les forces aériennes étaient sous le feu des critiques pour avoir fait appel aux Français et aux Italiens pour gérer le détournement d'un avion en direction de la Suisse. La population avait alors découvert que les appareils volaient seulement pendant les heures de bureau.
A l'heure actuelle, la police du ciel est mobilisable de 6h00 jusqu’à 22h00. Cela n'est pas suffisant pour le Département fédéral de la défense (DDPS), qui élargit ses horaires pour des raisons de sécurité.
"Nous voulons être en mesure d'intervenir si quelqu'un utilise l'espace aérien de manière illégale ou si un avion est en détresse. La police aérienne 24 heures sur 24 est nécessaire dans ce genre de cas", explique Michael Leuthold, commandant de la base aérienne de Payerne.
Nuisances sonores
Seul problème: les nuisances sonores pour les riverains. L’Association pour la sauvegarde des intérêt des communes riveraines de l’aérodrome n'est pas rassurée par les futurs horaires illimités.
"Nous n'aimerions pas que l'aérodrome soit un terrain de jeu pour l'armée. Le jour où la police aérienne pourra patrouiller 24 heures sur 24, nous avons peur qu'ils décollent et fassent des essais à tout moment", indique son président Cédric Péclard.
L'armée se veut toutefois rassurante. Les vols entre 22h00 et 6h00 devraient rester des exceptions liées à des situations urgentes et rares. La police aérienne devrait être opérationnelle avec deux avions armées 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 dès le 31 décembre 2020.
Virginie Gerhard/gma