Entre Lausanne et Genève, il y a désormais un radar tous les 5
kilomètres. «Le but est d'obtenir un maillage assez serré pour
décourager les automobilistes d'accélérer entre deux points de
contrôle. La fluidité du trafic s'en trouve nettement améliorée», a
expliqué vendredi devant la presse Jean-Christophe Sauterel,
porte-parole de la police cantonale vaudoise.
Démarrage lundi
Les contrôles commencent lundi sur les cinq emplacements entre
Crissier et Aubonne, a indiqué M. Sauterel. Les autres points de
contrôles seront «inaugurés» le 16 ou le 23 octobre: cinq entre
Rolle et Coppet, un à Yverdon, un à Montreux et un à Rennaz.
Sur l'A1 entre Lausanne et Genève, sept des 17 mâts peuvent
flasher dans les deux sens. Les nouveaux boîtiers sont très
visibles, afin de jouer un rôle préventif même vides. Les appareils
permettent de photographier les contrevenants de l'avant et de
l'arrière, avec une meilleure qualité d'image.
Traitement automatisé
Les données sont transmises en temps réel par fibres optiques au
Centre de la gendarmerie, au Mont-sur-Lausanne. Elles y sont
traitées par un système de gestion automatisé. Les mesures
s'effectuent par un boitier laser situé dans la glissière de
sécurité.
Le calculateur et l'appareil photo se trouvent dans le mât, a
précisé Dominique Rossi, chef de la circulation routière. Le coût
de l'opération se monte à 2,16 millions de francs pour les frais
d'étude, les radars (environ 100 000 francs pièce) et leur
connexion au réseau de fibres optiques. A cela s'ajoute la création
de 5,5 postes de travail.
ats/stp
Moins d'accidents
Ce déploiement constitue l'étape 2006 du projet «Apaiser la conduite», initié en 2003. Trois premiers radars automatiques avaient été installés en 2004 sur le contournement de Lausanne. Pour 2007, le conseiller d'Etat libéral Charles-Louis Rochat a décrété un moratoire pour l'achat de nouveaux radars.
Sur les neuf premiers mois de 2006, les accidents mortels ont diminué de 12 % par rapport à la même période de l'an passé. Entre 2003 et 2005, les accidents ont diminué de 9,4 % dans le canton, alors qu'ils diminuaient de 7,6 % en Suisse. La police vaudoise estime que 80 millions de francs n'ont ainsi pas été dépensés par les diverses assurances.