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1er Août au Grütli: aide fédérale demandée

La querelle d'argent qui menace la cérémonie du 1er août agace
Les contrôles pour accéder au Grütli deviennent lourds à gérer
La Confédération doit s'engager davantage pour un 1er Août digne et sans incidents sur le Grütli, ont plaidé mercredi les cantons de la région et les organisateurs, qui estiment être arrivés aux limites de leurs capacités.

Instauré cette année, le système de billets gratuits à commander
a fonctionné, a souligné mercredi Herbert Ammann, directeur de la
Société suisse d'utilité publique (SSUP), qui gère la prairie du
Grütli. Seules quelques dizaines d'extrémistes ont réussi à tromper
la sélection, et ils ont été refoulés sur place.

Trop d'efforts nécessares

Mais la méthode a occasionné un énorme travail, a ajouté Herbert
Amman. Il n'est pas sûr que la SSUP, «une organisation privée qui
remplit une tâche socio-politique», pourra déployer à nouveau
autant d'efforts en 2007. Il demande en conséquence davantage
d'engagement de la part de la Confédération. «La fête du Grütli est
en effet devenue ces dernières années un événement national».



Un avis partagé par le maire de Brunnen Urs Koller, interrogé par
la radio alémanique. Il estime que les autorités fédérales doivent
revoir leur position avant l'année prochaine. Participation
financière?

Aide financière fédérale?

Les cantons concernés espèrent au moins une participation
financière de Berne. Le coût exact du déploiement de centaines de
policiers à Brunnen et autour du Grütli n'était pas connu mercredi,
mais devrait atteindre au moins plusieurs centaines de milliers de
francs, a indiqué un porte-parole du canton d'Uri.



Les 40 personnes arrêtées le 1er août à Brunnen ont été relâchées
le jour même, a indiqué mercredi le Concordat des polices de Suisse
centrale. Il s'agit de 33 extrémistes de droite venant des cantons
de Vaud et de Fribourg, et de 7 activistes de gauche habitant les
cantons de Soleure, Zoug et Schwyz. Ces 36 hommes et 4 femmes sont
âgés entre 16 et 29 ans.



Agences/cab

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Sécurisation diversément appréciée

Les partis gouvernementaux ne sont pas unanimes quant à l'imposant dispositif policier mis en place à l'occasion des festivités du 1er Août sur la prairie du Grütli.

Le dispositif de sécurité mis en place au Grütli pour tenir à distance les extrémistes a surtout été critiqué par l'UDC, dont le secrétaire général, Gregor Rutz, a estimé que de telles méthodes offrent une piètre image de la démocratie alors que le 1er Août doit rester une fête ouverte.

Secrétaire général du PRD, Guido Schommer, a un tout autre point de vue. Le dispositif de sécurité a fait ses preuves et, après les incidents rencontrés précédemment, la Fête nationale sur le Grütli est sur la voie de la normalisation.

Reto Nause, secrétaire général du PDC a également salué l'engagement de la police. Les controverses liées à l'organisation et la mise à distance du public nécessitent toutefois de repenser la manifestation dans son ensemble, selon lui.

Aucune chance n'a été laissée cette année aux extrémistes de droite, s'est de son côté réjoui Nicolas Galladé, porte-parole du PS. Mais le prix à payer après plusieurs années de laisser aller a été élevé et une autre solution doit être trouvée pour l'an prochain