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Un nouvel ours de retour en Suisse

Seuls les ours dangereux seront abattus en Suisse
Le nouveau plantigrade semble venir de l'Italie voisine
Après deux ans d'absence, un ours brun a à nouveau pénétré en Suisse, aux Grisons. L'animal a été observé par plusieurs personnes, dont un chasseur, dimanche après-midi à proximité du Parc national.

Il s'agirait d'un adulte «plutôt timide», a indiqué l'inspecteur
grison de la chasse, Georg Brosi. Le plantigrade a été vu dans le
Spöltal, près de Zernez, où il a grimpé jusqu'à 2800 mètres
d'altitude avant de redescendre dans une vallée latérale. Aucune
nouvelle trace n'a été découverte lundi.



Le garde-chasse est à la recherche de poils et d'excréments, afin
de pouvoir identifier l'animal. Il a également pris contact avec
des éleveurs afin de déterminer des mesures de sécurité, a-t il
indiqué dans un communiqué.

Deux ours dans la région

Le plantigrade vient probablement du Trentin, dans le nord de
l'Italie, où la population d'ours bruns ne cesse d'augmenter suite
à un projet de réintroduction. Les autorités grisonnes
s'attendaient à voir réapparaître l'animal.



A la Pentecôte, un ours brun avait été observé sur le côté italien
du Stilfserjoch, à deux kilomètres de la frontière suisse. Selon
Georg Brosi, ce dernier est assurément plus jeune que l'ours du
Spöltal. Deux ours se tiendraient donc actuellement dans la
région.



Après 100 ans d'absence, l'animal était revenu pour la première
fois en Suisse en juillet 2005. Surnommé «Lumpaz» (garnement) par
la presse populaire et «JJ2» par les scientifiques, le jeune
spécimen était resté environ deux mois en Basse-Engadine et dans le
Val Müstair, où il avait tué plusieurs moutons. Il a disparu
depuis.



Le dernier ours suisse a été abattu en Basse-Engadine en
1904.



ats/cab/tac

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Le Plan ours

Contrairement à il y a deux ans, les Grisons ne sont pas pris au dépourvu cette année. Depuis juillet 2006, la Suisse dispose d'un concept qui fixe des règles de comportement vis-à-vis de l'ours.

La typologie de l'ours comprend trois catégories: farouche, problématique et à risque. Le plan envisage la possibilité d'abattre l'ours lorsqu'un animal problématique passe dans la catégorie «à risque».

Ce sera le cas si l'animal perd toute crainte de l'homme, reste insensible aux actions qui visent à l'effaroucher, se rapproche des habitations pour trouver sa nourriture et cause d'importants dégâts.

C'est le canton concerné qui prendra la décision d'abattre le plantigrade, après avoir consulté la Commission intercantonale, dans laquelle siège aussi l'OFEV.

Près de 500 ours non loin de la Suisse

Plusieurs spécimens ont été relâchés dans les pays voisins. On dénombre ainsi près de 450 ours en Slovénie, entre 25 et 30 en Autriche et une quinzaine dans le Trentin.