Jeunes sans travail: Speranza se mobilise
Les jeunes en difficulté ne doivent pas rester sur le carreau après l'école. Dans le cadre de Speranza 2000, des entreprises de Suisse romande se mobilisent pour qu'ils puissent s'intégrer dans le monde du travail.
Le projet Speranza 2000, lancé fin avril en Suisse alémanique
par les milieux économiques, se développe désormais en Suisse
romande, a expliqué son initiateur le conseiller national Otto
Ineichen (PRD/LU) lundi devant la presse à Renens (VD).
Son objectif est de motiver les employeurs à offrir une place de
stage ou de formation aux jeunes en rupture sociale ou ayant de
faibles résultats scolaires. Le but est d'en placer 2000 d'ici fin
octobre. Plus de 1000 le sont déjà outre-Sarine.
Un vaste réseau
En Suisse romande, un vaste réseau a été établi et des
initiatives ont été mises sur pied. Coop Suisse romande a par
exemple introduit un stage d'insertion, a indiqué son directeur
Raymond Léchaire.
De nombreux jeunes sortant de l'école obligatoire ne parviennent
pas à trouver du travail. Ils se retrouvent obligés d'effectuer une
année d'école supplémentaire ou de s'inscrire au chômage pour
suivre un semestre de motivation.
C'est pourquoi le grand distributeur a décidé d'engager quelque 20
stagiaires pour dix mois dans le canton de Vaud.
D'autres entreprises s'intéressent au projet Speranza 2000, à
l'instar de Migros, Vögele ou Valora. Les PME sont elles aussi
contactées afin de créer de nouvelles places de formation à seuil
bas.
Stage provisoire
Leur salaire correspond à celui d'un apprenti de première année,
soit 800 francs. Au terme de cette période, ils pourront soit
suivre un apprentissage, soit être engagés comme collaborateurs au
tarif de la CCT.
Le but est de permettre à ces jeunes, dégoûtés de l'école, de
mettre le pied à l'étrier dans le monde professionnel sans qu'ils
soient forcés de suivre des cours scolaires. La formation interne
met l'accent sur la pratique, telle la gestion du premier
salaire.
agences/stp
Publié
Journée "Premier job"
Dans les semaines à venir, Speranza organisera dans chaque canton romand une journée spéciale «Premier job», a déclaré Pierre Kunz, coordinateur pour la Suisse romande.
Il s'agira de mettre en relation des jeunes à la recherche de leur insertion professionnelle et les employeurs.
Situation toujours alarmante
Serge Imboden, vice-directeur du centre de prestations «formation professionnelle» de l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie, a rappelé que la situation sur le marché des places d'apprentissage est tendue cette année encore, même si elle s'améliore progressivement.
En Suisse, 5000 jeunes n'ont pas trouvé de place en adéquation avec leur désir, tandis que 6000 postes sont encore libres dans les domaines de la construction, du tourisme, de l'hôtellerie et des branches techniques.
Quelque 20'000 autres jeunes se trouvent dans des solutions transitoires. C'est pourquoi l'initiative Speranza est saluée au niveau fédéral, car elle permet de diminuer ce nombre.