Pour enrayer l'épidémie, la Confédération a solennellement appelé vendredi la population à respecter les distances sociales, annonce qui comporte son lot de mesures: écoles fermées au moins jusqu'au 4 avril, réunions de plus de 100 personnes voire moins interdites, transports publics à éviter. Le télétravail s'impose.
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La pratique a gagné des adeptes mais reste plutôt marginale. Selon l'Office fédéral de la statistique, 138'000 personnes effectuent plus de la moitié de leurs tâches professionnelles depuis le domicile. Près d'un quart des actifs (23,8%) l'utilisent occasionnellement. Dès lundi, cette proportion pourrait exploser, pour une durée encore incertaine.
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"Le télétravail doit rester humain"
"Si vous avez des enfants et que votre conjoint doit aussi faire du télétravail, il faut définir des horaires, car vous ne pourrez plus passer huit heures devant votre écran", suggère Nadia Droz. "Il faut aussi conserver des activités normales du travail, par exemple avec des pauses et des appels aux collègues, non seulement pour l'aspect professionnel, mais aussi social. Le télétravail doit rester humain."
Si rester en pyjama toute la journée et pianoter sur son ordinateur depuis le lit semble tentant, il faut néanmoins se méfier de cette tenue du dimanche. "Si c'est possible, il faut aménager un espace dédié au travail", poursuit la psychologue. "Installez-vous sur un siège confortable, réglé à la bonne hauteur, et pas devant la fenêtre." N'oubliez pas de vous aérer l'esprit, toujours en respectant les mesures du Conseil fédéral.
Une chance à saisir
Nadia Droz tient à rassurer les employés et les entreprises désemparés. "Le télétravail est une possibilité de découvrir que les collaborateurs sont rentables depuis la maison." Certains gagnent en qualité de vie. "Des personnes disent que grâce à cela, elles travaillent mieux, avec beaucoup moins de dérangements" Car les interruptions sont les premiers facteurs de stress en Suisse, rappelle-t-elle.
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Propos recueillis par Yann Amedro
Adaptation web: Alexia Nichele