Les disparités régionales sont importantes. En 2005, 5 % des
usagers de la route ont été soumis à un alcootest, selon les
chiffres recueillis par l'OFS et publiés lundi. Sept pourcent des
Romands ont avoué avoir subi un contrôle, contre 4 % des
Alémaniques et 3 % des Tessinois.
Ces résultats ont été confirmés par les données transmises par la
police. L'intensité des contrôles reste faible en comparaison
internationale: en France, elle est de 14 % et en Finlande, de 35
%, rappelle ainsi l'OFS. Près de la moitié des conducteurs
helvétiques estiment qu'il est improbable d'être soumis à un
alcootest. Ils sont autant à appeler à augmenter la fréquence des
contrôles.
Forte adhésion
L'acceptation de la nouvelle politique de sécurité routière
semble d'ailleurs importante. En 2006, 86 % des personnes sondées
se sont déclarées favorables à la nouvelle limite d'alcoolémie
fixée à 0,5 pour mille, contre 65 % en 2001. Les contrevenants à la
législation sont de moins en moins nombreux.
Une personne sur huit a pris le volant avec plus de 0,8 pour mille
d'alcool dans le sang contre une sur cinq en 2003. Les infractions
en matière de vitesse sont mieux partagées, puisqu'elles concernent
88 % des personnes interrogées. Les limitations de vitesse sont
pourtant mieux respectées, tant dans que hors des localités.
stp/agences
Sanctions en baisse
Les retraits de permis ont diminué de 4 % pour la conduite en état d'ébriété et de 11 % pour les excès de vitesse.
Le nombre d'accidents mortels liés à l'un ou l'autre de ces facteurs est en chute libre, puisqu'on constate une érosion de 17 % pour ceux liés à l'alcool et de 22 % pour ceux dus à la vitesse.
La perception de la gravité des infractions routières reste pourtant stable: un peu moins de neuf personnes sur dix condamnent l'alcool au volant et un peu moins de la moitié les excès de vitesse.
L'enquête de l'OFS a été réalisée auprès de 6000 ménages tirés au sort.