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Irrégularités dans les comptes de l'A9

Les pertes pourraient atteindre un million de francs
Les pertes pourraient atteindre un million de francs
La commission de gestion du Grand Conseil valaisan estime que l'exécutif cantonal n'a pas assumé ses responsabilités dans l'affaire des irrégularités du compte autoroutier.

Le principe des paiements d'avance avait déjà été dénoncé en
2002 par la commission des finances et l'inspection des finances.
Les nouvelle directives rédigées après ces constats n'ont pas été
respectées, indique mardi le rapport de la commission de
gestion.



Si la commission constate des fautes administratives, elle ne veut
pas désigner de coupable. Elle a auditionné divers responsables des
services de l'Etat et de chantiers autoroutiers. A chaque
parlementaire de se faire son opinion sur la base de ces
déclarations, a dit Brigitte Diserens (PRD) présidente de la
commission.



Ingénieurs et chefs de sections s'accordent à dire que le principe
des prépaiements est monnaie courante. L'affirmation est cependant
contestée dans les étages supérieurs de l'administration
cantonale.

Ne pas perdre de crédits

Reste que la commission a mis en évidence que la stratégie
générale de l'Etat en matière d'autoroute était de construire où il
peut quand il peut. Cette manière de faire visait à ne pas risquer
de perdre les crédits accordés par la Confédération, lesquels sont
périmés au terme de chaque année.



La commission a cependant admis qu'il était courant et connu
d'évaluer en septembre les travaux à effectuer jusqu'à fin
décembre. Les prépaiements de ces travaux ont un lien avec les
travaux effectivement réalisés. La pratique a été constatée sur
divers chantiers dans le Haut comme dans le Bas-Valais.



Sur trois chantiers haut-valaisans en revanche, de fausses
situations ont été établies et prépayées. Pour la commission, la
systématique des contrôles n'a pas été judicieuse et de nombreuses
fautes administratives ont été commises. La commission demande au
gouvernement de tout mettre en oeuvre pour éviter que ces problèmes
engendrent des ralentissement dans l'avancement des travaux
autoroutiers. Elle estime en outre que l'exécutif doit s'expliquer
devant le Grand Conseil.

Rapport insuffisant

Le seul rapport est cependant insuffisant, a précisé Mme
Diserens. La plupart du temps les conclusions de rapports ne sont
guère prises en considération par le gouvernement. La commission
veut donc déposer une motion liant le gouvernement aux réponses
qu'il fait à un rapport d'une commission parlementaire.



Les irrégularités avaient été dénoncées à mi-mars par le chef du
département des transports Jean-Jacques Rey-Bellet. Les
prépaiements constatés dépassaient les 13 millions de francs. Pour
le canton et la Confédération, la perte pourrait atteindre un
million de francs. Cinq fonctionnaires ont été suspendus et une
enquête pénale a été ouverte.



ats/sch

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