Le doublement du nombre d'engagements militaires à l'étranger
initialement prévu par le Conseil fédéral nécessiterait trop
d'instructeurs et n'est donc pas réaliste, a indiqué le conseiller
fédéral en charge de la Défense dans une interview à la
«SonntagsZeitung». Il confirmait ainsi également un article paru
samedi dans le «Tages-Anzeiger».
Coup de frein
L'avis du conseiller fédéral correspond à celui de la commission
de politique extérieure du Conseil national. Mardi dernier,
celle-ci s'est prononcée de justesse contre un renforcement des
engagements de l'armée à l'étranger. Le gouvernement n'a cependant
jamais expressément souhaité un renforcement, selon Samuel
Schmid.
Le Conseil fédéral n'a fait que proposer diverses variantes. Le
ministre se défend de vouloir exploiter ce coup de frein pour mieux
vendre la réforme de l'armée. Il prend au sérieux les problèmes
existant chez les professionnels de l'armée et en veut pour preuve
que tous les secteurs de l'armée sont touchés et pas seulement ceux
à l'étranger.
ats/hof
Engagement pas remis en question
La poursuite des engagements militaires à l'étranger n'est pas remise en cause, a par ailleurs souligné Samuel Schmid.
Dans les années à venir toutefois, il ne sera question que d'engagements complémentaires par des spécialistes comme des médecins ou des démineurs.
Le Département fédéral des affaires étrangères a pris connaissance de son point de vue.
Il ne sert à rien de se faire des illusions si on ne dispose pas des gens nécessaires, a conclu le ministre de la Défense.