Dans son programme d'action, présenté jeudi à la presse à
Landeyeux (NE), dans le Val-de-Ruz, la direction d'Hôpital
neuchâtelois propose de réduire l'effectif du personnel de 110
équivalents plein temps, soit environ 150 postes, alors qu'Hôpital
neuchâtelois emploie à l'heure actuelle 2300 collaborateurs.
Moins de lits
La direction envisage également la suppression de 80 lits A de
soins aigus dans trois des sept établissements formant la structure
hospitalière cantonale intégrée. En outre, 20 lits de catégorie B,
réservés en général à la gériatrie ou aux soins secondaires de
longue durée, devraient disparaître.
Le programme de réforme prévoit aussi la suppression de la
structure de soins aigus de l'Hôpital du Val-de-Travers, a indiqué
Pascal Rubin, directeur d'Hôpital neuchâtelois. Selon lui, la
mission de l'établissement serait réorientée vers les soins
gériatriques.
Regroupements
Le projet de réforme inclut aussi le regroupement à Neuchâtel et
La Chaux-de-Fonds des activités de policlinique dévolues aux
établissements régionaux. En outre, les soins pédiatriques
devraient être centralisés à Neuchâtel et placés sous la
responsabilité d'un département cantonal unique.
Selon Pascal Rubin, les mesures envisagées visent à ramener les
coûts hospitaliers au niveau de remboursement prévu par les caisses
maladie. Les suppressions de postes interviendront dans la mesure
du possible sans licenciements, grâce à la prise en compte des
départs naturels, ainsi que des retraites effectives ou
anticipées.
ats/hof
Trois propositions sur la table
La direction d'Hôpital neuchâtelois a en fait remis 3 projets de redimensionnement au Conseil d'Etat.
Une «variante minimum» (13 millions d'économie), une «variante intermédiaire» (26 millions) et une «variante maximum» (39 millions).
La variante intermédiaire privilégiée correspond à l'objectif de réduction de 10% des coûts d'exploitation inclus dans le programme de législature du Conseil d'Etat.
Ce dernier prendra une décision sur les options proposées durant le premier trimestre 2007.
Cependant, la réduction des coûts d'exploitation compensera en partie seulement la baisse de revenus attendue sur les remboursements des caisses maladie.
Il manquera au final 14,4 millions de francs par rapport à l'enveloppe budgétaire attribuée par le Conseil d'Etat.
La variante intermédiaire correspond aux compétences réservées au Conseil d'Etat et à Hôpital neuchâtelois.
La variante maximum implique des fermetures d'établissements, ce qui est de la compétence du Grand Conseil.
Neuchâtel: un budget difficile
Fin août, le canton de Neuchâtel a annoncé qu'il prévoyait de voir son déficit fondre en 2006.
Selon une évaluation du résultat intermédiaire des comptes de l'Etat, la perte est estimée à 5,1 millions de francs alors que le budget prévoit un déficit de 43,6 millions.