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Formation: les partis mettent la pression

La formation a été au centre des entretiens de Watteville
La formation a été au centre des entretiens de Watteville
La hausse des crédits à la formation pourrait finalement atteindre 6%, et non 4,5% comme le propose le Conseil fédéral. Le PS, le PDC et le PRD se sont mis d'accord sur le principe vendredi lors des entretiens de Watteville.

Ces formations, qui forment ensemble une majorité au Parlement,
n'ont cependant pas réussi à convaincre l'UDC. Celle-ci veut se
contenter d'augmenter de 3,5% l'enveloppe de quelque 4,56 milliards
de francs prévue dans le budget 2007.

De leur côté, les socialistes et les radicaux sont même prêts à
aller au-dessus de 6%. Les premiers ont réaffirmé leur volonté de
grimper à 10%, les seconds à 8%. Ils continuent toutefois de
diverger sur le mode de financement. Le PRD veut en effet financer
4,5% sur le budget de la Confédération tandis que les 3,5% restants
devraient être pris en charge par une fondation encore à
créer.



Celle-ci serait alimentée au travers de la vente d'actions de
Swisscom ou de celle de l'aérodrome de Dübendorf (ZH) par
exemple.

Faire un pas en direction des cantons

Le PS plaide pour sa part pour un financement basé uniquement
sur le budget. Un point de vue partagé par le PDC. Ce parti
défendra une augmentation de 6%, censée garantir le statu quo dans
le domaine de la formation et la recherche. Une hausse de 6% serait
un pas en direction des cantons, qui réclament 8%.



Ceux-ci sont en outre très remontés contre les velléités de la
Confédération de se désengager dans le domaine des hautes écoles
spécialisées (HES) et de la formation professionnelle. Là aussi, le
PRD, le PDC et le PS désavouent le gouvernement.

Révision mal vue

Ils s'opposent à la révision projetée, car réduire la part
fédérale dans ces secteurs - fixée officiellement à 33% pour les
HES et 25% pour la formation professionnelle - risque de conduire à
un «gros conflit inutile» avec les cantons, a souligné Hans-Jürg
Fehr.



Autre argument, cela irait à l'encontre de l'objectif
d'harmonisation plébiscité par le peuple lors de la votation du 21
mai concernant les nouveaux articles constitutionnels sur la
formation. Ces trois partis veulent par ailleurs que la Suisse soit
associée à part entière au 7e programme européen de recherche.
L'UDC fait également cavalier seul sur ces deux questions.



ats/ap/sun

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Pour un département de la Formation

Les quatre partis gouvernementaux sont sur la même longueur d'onde quant à l'opportunité de créer un département de la formation.

Regrouper dans une entité les activités réparties actuellement entre les Départements fédéraux de l'intérieur et de l'économie permettrait de gagner en efficacité, selon eux.

Des réflexions à ce propos sont déjà en cours au Conseil fédéral, a rappelé son porte-parole Oswald Sigg.

Les partis n'entendent pas relâcher la pression: plusieurs interventions parlementaires en ce sens devraient être traitées lors de la session d'automne à Flims (GR).

Politique énergétique: débat ultérieur

Emmenés par le président de la Confédération Moritz Leuenberger, Pascal Couchepin, Samuel Schmid, Hans-Rudolf Merz et Doris Leuthard, ainsi que la Chancelière de la Confédération Annemarie Huber-Hotz, ont pris part aux discussions.

Le Conseil fédéral a profité des entretiens pour informer les partis de divers projets en matière de politique énergétique.

Ce thème, qui n'a pas pu être discuté par manque de temps, fera l'objet d'une prochaine rencontre.