La nouvelle bannière réunit les militants des trois anciennes
composantes de l'Alliance de gauche (AdG), soit SolidaritéS, le
Parti du travail (PdT) et les Indépendants. Un quatrième parti, les
Communistes, a rejoint le mouvement.
L'alliance permettra aux électeurs du canton de voter pour une
liste commune regroupant toutes les forces à la gauche du parti
socialiste.
Des listes communes
Une déclaration politique commune a été adoptée par les 150
militants présents lors d'une assemblée jeudi soir. Les quatre
formations se sont engagées à présenter des listes unies lors des
élections municipales et fédérales de l'an prochain et cantonales
de 2009, ont annoncé leurs représentants lundi devant les
médias.
Chaque composante pourra choisir ses candidats mais devra
respecter la parité hommes-femmes. Concernant les élections
municipales de mars prochain, «A gauche toute!» a déjà décidé de
présenter 44 candidats, dont 16 venant de SolidaritéS, 13 du PdT, 9
des Indépendants et 6 des Communistes.
Christian Grobet (Indépendants), Rémy Pagani (SolidaritéS),
Jean-Luc Ardite (PdT) et Laurent Tettamanti (Les Communistes) ont
évoqué tour à tour le «souffle nouveau» qui anime la gauche de la
gauche. Les réunions qui ont abouti à la fondation d'«A gauche
toute!» ont eu lieu dans un climat de confiance retrouvée.
Les grandes communes visées
Pour les élections municipales de mars, l'objectif consiste à
préserver les actuelles majorités de gauche, notamment en Ville de
Genève, et à faire basculer des grandes communes comme Lancy.
Sur le plan fédéral, l'ambition est de regagner l'an prochain le
deuxième siège au Conseil national perdu par l'AdG en 2003. Un
mandat supplémentaire qui pourrait permettre, selon les résultats
de l'extrême gauche dans les autres cantons, de créer un groupe
parlementaire à Berne sous la bannière «A gauche toute!».
ats/ant
Alliance de Gauche: de 21 sièges à 0
Au moment de sa création en 1993, l'Alliance de gauche avait fait très fort en remportant 21 sièges au parlement cantonal.
Depuis, la coalition a perdu des plumes. Les dissensions internes et les luttes de personnalités ont empêché la présentation de listes unifiées lors de plusieurs échéances électorales.
L'ancienne alliance a définitivement pris l'eau lors des élections cantonales d'octobre dernier.
Ses trois composantes ont été éjectées du Grand Conseil après avoir présenté deux listes séparées qui ont chacune frisé le quorum des 7% sans l'atteindre.
Les Communistes ont de leur côté remporté 1,2% des suffrages.
«A gauche toute!» compte ainsi servir de porte-voix aux 15% d'électeurs qui ne sont pas représentés dans l'actuel parlement cantonal.
Nouveau fonctionnement
Pour éviter de répéter les erreurs commises du temps de l'AdG la nouvelle coalition fonctionnera différemment.
Les décisions seront prises à la majorité des militants présents aux assemblées, sans tenir compte des appartenances à chaque tendance.
Les quatre composantes pourraient d'ailleurs disparaître à terme et se fondre complètement dans «A gauche toute!».