D'après ce sondage, 54% des Helvètes souhaiteraient compter sur
un "sage" vert au gouvernement. Quelque 40% des citoyens interrogés
refusent en revanche cette idée (6% d'indécis). A une année des
élections fédérales, les Verts ont décidément le vent en poupe et
la nouvelle formule magique du gouvernement pourrait déjà être
envoyée aux oubliettes.
En cas d'élections au Parlement, les Verts recevraient 9% des
suffrages, un taux en hausse de 1,5%. C'est le seul parti qui
augmenterait ses chiffres. Pour les écologistes, il s'agit même
d'un véritable plébiscite en Suisse romande (68% pour un siège au
Conseil fédéral et 20% des voix en cas de scrutin parlementaire) et
chez les jeunes (68%).
Brélaz ne dit pas non
Interrogé dans le "quotidien orange", Daniel Brélaz estime que
l'idée doit suivre son cours si la poussée verte se poursuit. Quant
à sa propre candidature, le syndic de Lausanne répond: "J'ai
toujours dit que j'étais à disposition. Mais si ce n'est pas moi
qui finissais au Conseil fédéral, je n'en ferais pas une
maladie."
Un problème de taille subsiste néanmoins: "La base des Verts ne
sera jamais d'accord de nous voir siéger dans un gouvernement où la
ligne de Blocher serait majoritaire", affirme Daniel Brélaz. Pour
le conseiller national genevois Ueli Leuenberger, vice-président
des Verts suisses, "le mieux serait que les partis du centre-droit
décident de gouverner sans l'UDC et avec nous."
Les écologistes estiment ainsi que la priorité demeure la conquête
d'un siège au Conseil des Etats, le renforcement de la députation
au Conseil national et une progression dans les cantons (Genève,
Vaud, Berne, Bâle-Ville, Zoug et Thurgovie) qui offrent un
potentiel de voix important.
Le PS reste derrière l'UDC
Concernant les principaux partis au Parlement, l'UDC reste le
premier parti de Suisse avec 25,5% des intentions de vote, malgré
un recul de 1%. La formation de Christoph Blocher caracole toujours
en tête en Suisse alémanique (31%). Le PS, qui a affiché son
intention de devenir le premier parti du pays, stagne à 23% au
niveau national, mais cartonne en Suisse romande (30%).
De son côté, le PRD freine sa chute avec 17% des faveurs (-0,5%).
Malgré la popularité de Doris Leuthard (cf
encadré), les démocrates-chrétiens ne parviennent pas à
refaire leur retard sur les radicaux. Avec un taux de 14%, le PDC
n'est toutefois plus en chute libre (-0,5%). Quelque 48% des sondés
estiment toutefois qu'il n'est pas obligatoire de rendre un siège
au PDC, contre 38% qui exigent le retrait d'un radical au profit
d'un démocrate-chrétien.
Ce sondage a été réalisé par l'Institut Infomar (ZH) auprès de
1003 personnes ayant le droit de vote entre le 19 et le 25
septembre. La marge d'erreur est de plus ou moins 3,2%.
"Le Matin dimanche"/ats/boi
Ce qui préoccupe les Suisses
A la question, "Quels sont les problèmes que la politique doit régler au plus vite en Suisse?", les Helvètes répondent:
L'AVS à 35%.
Les étrangers à 33%.
Les coûts de la santé à 26%.
Le chômage à 20%.
La formation à 16%.
La protection de l'environnement à 12%
L'avis des Helvètes sur le Conseil fédéral
Doris Leuthard serait réélue sans problème (75%) si les Suisses pouvaient décider. La nouvelle élue reçoit 56% de crédibilité, même si les sondés disent ne pas encore assez la connaître.
Derrière la ministre PDC, Micheline Calmy-Rey et Samuel Schmid reçoivent 69% "d'intentions de vote" et leur crédibilité est similaire (72% et 79%, le meilleur taux pour le représentant UDC).
Quatrième à être plébiscité, Moritz Leuenberger obtient 66% (crédibilité: 77%), nettement devant Hans-Rudolf Merz (57% et 62%). Celui-ci peine toutefois à être soutenu en Suisse romande (43% pour sa réélection).
Nettement en queue de peloton, Christoph Blocher (42% et 51%) et surtout Pascal Couchepin (29% et 39%) ne seraient même pas réélus par les Helvètes...