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Neuchâtel: police sous le signe de la réforme

Jean Studer, André Duvillard et Olivier Gueniat devant la presse
Jean Studer, André Duvillard et Olivier Gueniat devant la presse
L'exercice 2006 de la police cantonale neuchâteloise a été marqué par le coup d'envoi de la réforme des forces de sécurité cantonales. Les modes de gestion et d'organisation de la police seront entièrement repensés.

L'expérience menée à la Chaux-de-Fonds «montre déjà qu'il est
possible de faire mieux avec moins de moyens financiers», a indiqué
mardi le conseiller d'Etat Jean Studer, lors de la conférence de
presse annuelle de bilan de la police cantonale.

Neuf communes d'ici juillet

La rencontre avec la presse a été organisée symboliquement dans
la cité horlogère. La police locale de la Chaux-de-Fonds a été
intégrée à la police cantonale le 1er janvier. A ce jour, cinq
communes ont reporté sur les forces cantonales les mandats de
prestation naguère confiés aux agents municipaux. Selon Jean
Studer, quatre autres communes vont signer un contrat de
prestations pour le 1er juillet.



Sur les 62 communes neuchâteloises, 23 ont abandonné à ce jour
leurs prérogatives en matière de police ou s'apprêtent à le faire.
Selon la loi adoptée par le Grand Conseil, les corps de police
communaux devront être dissous ou intégrés à la police cantonale
d'ici 2014.

Conseil de la sécurité

La réforme prévoit la mise en place d'un Conseil cantonal de
sécurité, a précisé André Duvillard, commandant de la Police
cantonale. Ce nouvel organe sera ouvert aux communes à raison d'un
représentant pour 10 000 habitants. Il aura pour tâche
l'élaboration des objectifs stratégiques de la Police
cantonale.



Selon le chef de la sureté, Olivier Guéniat, le canton de
Neuchâtel prend en outre une part active à l'élaboration dans les
cantons d'une statistique de la criminalité à partir de données
unifiées au niveau fédéral. Le système actuel de notification ne
permet pas les comparaisons intercantonales et l'observation de
l'évolution de la criminalité.

Normes divergentes

Dans l'enregistrement de l'activité délictueuse, certains
cantons s'en tiennent aux dénonciations, d'autres aux faits
constatés, d'autres encore aux qualifications juridiques. Selon
Olivier Guéniat, un vol peut recouvrir plusieurs délits selon le
code pénal et être enregistré une seule fois ou plusieurs
fois.



La publication des données cantonales unifiées sur la criminalité
sera confiée à partir de 2010 à l'Office fédéral de la statistique
(OFS), a précisé le chef de la Sûreté neuchâteloise. Selon lui,
St-Gall joue le rôle de canton-pilote dans le système de
notification prospectif en phase d'élaboration.



ats/tac

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Moins de délits et baisse des accidents

Le nombre de délits annoncés à la police s'est élevé à 8145 en 2006, soit une diminution de 6 % par rapport à l'année précédente.

Les violences conjugales ont représenté 372 affaires, soit neuf de moins qu'en 2005.

En 2006, la criminalité a enregistré une légère baisse par rapport à l'année précédente, a indiqué le chef de la Sûreté, Olivier Guéniat.

Selon lui, les vols et les infractions contre le patrimoine ont diminué de 10%. Les affaires de coups et blessures, ainsi que de brigandage, ont aussi régressé.

S'agissant du trafic routier, l'année 2006 a confirmé la baisse constante du nombre d'accidents, a indiqué le commandant de la gendarmerie, René Germanier.

Quelque 1178 accidents ont été signalés, soit 21 de moins qu'en 2005.

Six personnes ont été tuées sur les routes, ce qui représente un record absolu à la baisse.