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Santé: Suisses pour un système malus-bonus

Soins à l'étranger
Santé: les Suisses cherchent des solutions pour payer moins
Un tiers des Suisses estiment que la charge financière des primes maladie n'est plus supportable et sont prêts à soutenir un système de malus et de bonus, selon le sondage 2006 de Santésuisse.

Ainsi, les personnes qui ne fument pas, exercent une activité
physique et mangent sainement devraient payer des primes plus
basses, estiment 65% des sondés. Pour santésuisse qui a présenté
jeudi à la presse son sondage, cela veut dire que les gens mettant
leur santé en péril devraient à l'inverse passer davantage à la
caisse.

Traitements à l'étranger

L'idée que «l'assurance-maladie doive financer les traitements à
l'étranger si les mêmes prestations peuvent y être fournies à des
coûts moindres» recueille de son côté 74 % d'avis favorables, selon
le sondage de santésuisse. L'uniformisation au niveau suisse du
financement des hôpitaux publics et privés qui se ferait au moyen
de forfaits liés aux prestations reçoit quasiment le même soutien
(70 %).



Près de deux tiers des sondés (64 %) pense aussi que les coûts des
soins aux personnes âgées devraient être répartis sur plusieurs
agents payeurs, à savoir l'assurance-maladie, les pouvoirs publics
et les patients. Ils sont en revanche une minorité (48 %) à vouloir
que seules les prestations indiquées du point de vue médical soient
remboursées dans l'assurance de base.

Oui aux médecines complémentaires

Le sondage de santésuisse confirme encore l'attachement de la
population aux médecines complémentaires. Plus de trois sondés sur
quatre (78 %) estiment que la Confédération et les cantons doivent
pourvoir à la prise en charge complète de ces thérapies, comme le
demande l'initiative populaire «oui aux médecines
complémentaires».



Enfin, concernant la caisse unique, 44 % de la population
privilégie le système actuel. Ils sont quand même 38 % à préférer
l'idée d'une caisse unique gérée par les pouvoirs publics, les
fournisseurs de prestations et les associations d'intéressés.



Le sondage a été mené fin juin auprès d'un échantillon
représentatif de 1203 personnes dans toute la Suisse par l'institut
d'études DemoSCOPE. Il s'agit du quatrième publié par l'association
faîtière des assureurs-maladie depuis 2003.



ats/kot

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Pascal Couchepin opposé aux bonus

Le ministre de la Santé Pascal Couchepin rejette l'idée d'une réforme introduisant le système des bonus, a-t-il indiqué dans une interview à paraître dans le «Beobachter».

Fixer les primes en fonction du risque met en danger la solidarité entre malades et personnes en bonne santé. Il ne faut pas encore affaiblir les malades, souligne le conseiller fédéral.

Il lui semblerait par contre envisageable d'accorder un rabais de 1 ou 2 % sur les primes pour les non-fumeurs.

Ceux qui prennent une haute franchise peuvent déjà bénéficier de rabais, constate par ailleurs Pascal Couchepin.

Résultat similaire pour un autre sondage

Un sondage réalisé par le magazine alémanique «Beobachter», rendu public jeudi, arrive à un résultat similaire: 58 % des Suisses interrogés estiment que le comportement personnel en matière de santé doit influencer le montant de la prime.

Ainsi, 80,5 % des personnes interrogées par le «Beobachter» estiment que ceux qui fument plus de 20 cigarettes par jour devraient payer des primes plus élevées. Cette mesure devrait aussi s'appliquer aux consommateurs d'héroïne, de cocaïne et aux fumeurs réguliers de joints.

La hausse de prime devrait aussi concerner ceux qui boivent plus de 9 dl de bière par jour, selon 56,9 % des sondés. 53,7 % estiment que les personnes en forte surcharge pondérale devraient aussi passer à la caisse. Seuls 25,8 % sont d'avis que boire 3 dl de vin justifierait une hausse de prime.