L'identité du prédateur a pu être établie grâce à des analyses
d'ADN effectuées à l'Université de Lausanne. Le chef du service
valaisan de la chasse Peter Scheibler a confirmé l'information
lundi sur les ondes de Radio DRS.
Ane inefficace
Le troupeau était parqué dans un enclos en compagnie d'un âne
dont la présence est destinée à éloigner les prédateurs, a indiqué
Radio Chablais. L'enclos était entouré d'une barrière
électrifiée.
Une réunion est prévue avec l'Office fédéral de l'environnement
pour décider des mesures à prendre, a précisé M. Scheibler. Une
décision pourrait tomber dans la semaine.
Un autre suspect joue la montre
«Nous allons certainement tirer ce loup, les dégâts
correspondent au concept loup», a déclaré le conseiller d'Etat
Jean-René Fournier au «19:30» de la Télévision suisse romande.
Selon ce concept, le permis d'abattre le prédateur est délivré à la
condition qu'il ait tué 35 animaux de rente en l'espace de 4 mois
ou 25 en un mois.
Une autorisation de tir n'est cependant pas synonyme d'animal
abattu. Une telle autorisation avait été délivrée contre le loup
qui a sévi dans la vallée de Conches en été. Malgré l'ouverture de
la chasse il y a trois semaines, le prédateur court toujours.
L'autorisation de tir est valide jusqu'à mi-novembre, suite à quoi
le loup retrouvera son immunité.
ats/het
Le cas du Val Ferret
Alors qu'on ne parlait plus de loup en Valais depuis les années 40, il a fait sa répaparition en 1994, notamment dans le Val Ferret.
Les dégâts sur la race ovine sont considérables mais il n'est plus possible de poursuivre le loup pour l'éradiquer comme par le passé.
Pour certains, cet animal a le droit de réintégrer les lieux où vécurent ses ancêtres. Ce qui a suscité des tensions de la part des moutonniers, même indemnisés en cas de perte.
La Confédération a modifié l'Ordonnance sur la chasse et la protection des mammifères et des oiseaux sauvages en faisant entrer en vigueur le 1er août 1996 la protection du loup.