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Construction: négociations salariales rompues

Syndicats et patronat défendent des positions irréconciliables
Syndicats et patronat défendent des positions irréconciliables
Les négociations salariales de la branche principale de la construction sont dans l'impasse. Patronat et syndicats ont rompu les discussions lundi, sur des positions que les uns et les autres jugent non rapprochables.

Les discussions ont été rompues après deux rondes de
négociations seulement. La demande d'une hausse des salaires de 220
francs pour tous les ouvriers de la branche (environ 90'000) l'an
prochain, qui correspond à une hausse générale de l'ordre de 4%,
est «exagérée» et «absolument inadmissible», a indiqué lundi la
Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans un communiqué.

L'inflation, pas plus

Le patronat n'est disposé à octroyer que des hausses qui se
situeraient au niveau du renchérissement, a indiqué à l'ats le
président central de la SSE, Werner Messmer. A noter que
l'inflation sur l'année est attendue par l'Office fédéral de la
statistique entre 1,3 et 1,5%.



La position patronale consistant à ne vouloir donner que la
compensation du renchérissement est «scandaleuse», ont rétorqué
Unia et Syna, qui planifient déjà le combat (lire
ci-contre
). Les deux syndicats assurent en outre dans leur
communiqué commun que les patrons ne veulent même pas compenser
l'inflation pour tous leurs salariés.



Pour les représentants de ces derniers, le boom actuel de la
construction, associé à une productivité accrue et une rentabilité
améliorée, justifient des augmentations substantielles. Unia et
Syna estiment qu'il y a en plus un besoin de rattrapage.

Intransigeance affichée des deux côtés

Werner Messmer, qui est par ailleurs conseiller national
(PRD/TG), réfute une telle nécessité. «Les salaires minimaux de la
branche figurent parmi les plus élevés parmi tous les secteurs
économiques confondus», a-t-il dit. La SSE jure qu'«aussi longtemps
que les syndicats persisteront, un retour de la SSE à la table des
négociations est inimaginable».



Les syndicats persistent. Face à cette attitude jugée «peu
sérieuse» et «totalement déplacée dans le contexte économique
actuel», ils disent maintenir leurs exigences, qualifiées de
«raisonnables».



ats/hof

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Les syndicats préparent le combat

Si rien ne devait changer dans un proche avenir, Unia et Syna évoquent d'ores et déjà le recours à des mesures de lutte après la manifestation nationale prévue le 23 septembre prochain à Berne pour des salaires «convenables» dans toutes les branches.

Concrètement, une journée d'action nationale sur les chantiers est prévue pour le 23 octobre. Elle devrait permettre de démontrer la «détermination à combattre» des ouvriers de la construction, selon les syndicats.