L’Office fédéral de l’approvisionnement économique (OFAE) a demandé cette semaine au Conseil fédéral de limiter la vente des médicaments à base de paracétamol et d'ibuprofène notamment. Il recommande également aux citoyens de regarder moins de films en streaming, pour laisser suffisamment de bande passante aux employés qui télétravaillent. Et c’est lui qui est chargé de prendre des mesures si une pénurie guette.
Frontières ouvertes aux transports
Sur le plan alimentaire, Ueli Haudenschild, membre la direction de l'office, ne voit aucune raison de s'inquiéter même si la Suisse importe la moitié de ses aliments et que les pays se referment sur eux-mêmes: "Non. D'abord, les frontières sont ouvertes pour tous les transports. On peut importer des aliments", rappelle-t-il. "En plus, on a un stockage obligatoire de 3-4 mois des aliments de base, comme la farine, le sucre ou l'huile."
Ces stocks ne concernent que quelques produits caloriques qui se conservent. Mais si les importations se grippaient, les Suisses auraient au moins assez à manger.
Approvisionnement en masques toujours difficile
Aujourd’hui, l'OFAE se préoccupe de l'approvisionnement d’autres produits de première nécessité, comme les masques de protection. "On doit vraiment regarder les offres d'un jour à l'autre", remarque Ueli Haudenschild. "Il y a des offres, on a des possibilités de faire des importations depuis les pays de l'Union européenne, mais seulement avec une autorisation et cela prend du temps de les obtenir. Et il y a de nouveau la possibilité d'importer directement depuis la Chine, on commence à recevoir des offres."
La situation est donc sous contrôle, selon lui. La Confédération détenait du reste encore mercredi plus de 7 millions de masques à distribuer aux cantons. Cela n'empêche pas certains d'entre eux de dire leur inquiétude, comme le canton de Vaud qui relève aussi le manque de tests disponibles.
Sandrine Hochstrasser/oang